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Le chef de l’Etat a animé une séance de moralisation en province Bujumbura

ByAdministrateur

Sep 3, 2021

BUJUMBURA, 2 sept (ABP) – Le président de la République du Burundi, le Général-major Evariste Ndayishimiye, a animé mercredi le 1er septembre, au chef-lieu de la province Bujumbura (ouest du Burundi), une séance de moralisation à laquelle ont participé les hauts cadres du pays natifs de cette province, les chefs de services provinciaux et communaux, ainsi que la population de la commune Isare, a constaté l’ABP sur place.

Dans son mot d’accueil, le gouverneur de Bujumbura, M. Désiré Nsengiyumva, a indiqué que la sécurité est bonne dans toutes les neuf communes que compte la province, et que la population maintient la paix et la sécurité à travers les comités mixtes de sécurité. La population, a-t-il dit, a déjà compris le mot du gouvernement « responsable et laborieux » qui a recommandé que chaque bouche ait de quoi manger et que chaque poche ait de l’argent, raison pour laquelle toutes les communes ont pratiqué l’irrigation en période d’été.

Dans le domaine de la protection de l’environnement, toutes les communes ont mis en place des pépinières d’arbres dans le cadre du programme « Ewe Burundi Urambaye » qui seront plantés pour protéger les bassins versants. Des courbes de niveau sur lesquelles seront plantées des herbes fixatrices ont été creusées, a dit le gouverneur Nsengiyumva. Il a également signalé que sa province a des problèmes de frontière avec la mairie.

Nsengiyumva a également fait mention des gens qui s’accaparent des parcelles et qui construisent la nuit en commune Mutimbuzi. A cet effet, il a appelé le ministère ayant l’Environnement dans ses attributions à trouver une solution durable à ce problème. Le gouverneur de Bujumbura a plaidé pour que la route Kiriri-Kanyosha-Bugarama soit asphaltée, de même que le tronçon Muberure-chef-lieu de la province.

Le chef de l’Etat s’est dit ravi d’être en commune Isare en vue d’échanger avec les cadres et la population de Bujumbura sur la vie et le développement du pays.

Le président Ndayishimiye a donné l’image du pays qui est divisé en deux catégories, à savoir les fonctionnaires de l’Etat et la population. Celui qui a un poste ou qui travaille pour l’Etat doit savoir qu’il est au service de la population et du pays, a-t-il signifié, indiquant que s’il fait la grève ou ne sert pas convenablement cette population, il doit savoir qu’il s’est rebellé contre son employeur qu’est le pays et, par conséquent, la population.

Il a souligné qu’on a inversé les choses car, a-t-il dit, l’on ne devrait pas parler de partis de l’opposition car cette opposition doit travailler pour la population et le pays. Il a parlé des cas de corruption qu’on observe dans la magistrature, révélant que les procès sont émaillés de cas de corruption.

Le président de la République a signalé que son objectif est de transformer les Burundais par le changement des mentalités afin que chaque Burundais se sente qu’il est réhabilité dans ses droits. Le Burundi sera construit par les Burundais eux-mêmes, a-t-il signifié, rappelant qu’on est dans le combat de lutte contre la pauvreté et que pour bien mener la bataille, il faut d’abord connaître l’ennemi.

La période de crise que le Burundi a traversée et qui a hypothéqué le développement a été due aux leaders de ce pays qui se cachaient derrière l’ethnisme. Le Burundi est un domaine des Burundais et non des hutu, des tutsi et des twa, a précisé le président Ndayishimiye, signalant que les Burundais doivent guérir et refuser d’être appelés hutu, tutsi et twa. Il a demandé aux Burundais de ne plus haïr leur patrie.

S’agissant du développement, le chef de l’Etat a signifié que la priorité dans la construction des routes doit être donnée à celles qui cheminent sur la croissance économique, notamment la route Kiriri-Bugarama, la route Moso-frontière avec la Tanzanie et la route Kobero-Butihinda-Kirundo.

Après que les Burundais auront changé de mentalité, la seconde phase sera la lutte contre la pauvreté, a déclaré le chef de l’Etat, estimant que le Burundi dispose de beaucoup d’atouts, à savoir un sol fertile, un sous-sol riche et de l’eau propre.

« Nous avons un capital, allons au travail, il faut que les autorités prennent le devant », a-t-il martelé.

Concernant la lutte contre la Covid-19, il a demandé aux gens instruits de servir d’exemple à la population en se faisant dépister car le développement et l’intelligence passent par la bonne santé, a lancé le président Ndayishimiye, invitant tout le monde à travailler 24 heures sur 24.

Il a appelé la population à la lutte contre la corruption, à la promotion de l’agriculture, du tourisme et à la création des usines. Donnant l’exemple de la Chine, de la Corée du sud et de l’île Maurice, il a promis que le rêve serait réalisé en trois ans seulement.

Selon le rapport de l’Office burundais de l’urbanisme, de l’habitat et de la construction (OBUHA), 35 hôpitaux communaux seront inaugurés fin septembre 2021, a-t-il notifié, signalant que les travaux de construction de 60 hôpitaux communaux vont en même temps débuter.

« On prévoit achever la construction de 100 hôpitaux avec fin 2022 », a-t-il indiqué.

En 2025, toutes les collines du pays disposeront de l’eau propre, et toutes les communes raccordées en électricité et connectées sur l’internet afin de bien suivre la gestion des finances communales, a-t-il conclu.