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Les différentes composantes de l’EASF à l’école de la lutte contre les VSBG en mission de maintien de la paix

ByAdministrateur

Sep 21, 2021

BUJUMBURA, 20 sept (ABP) – Le Burundi abrite du 20 au 30 septembre 2021, à l’hôtel Best Outlook, une formation sur la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) à l’endroit des différentes composantes des pays membres de l’Eastern African Standby Force (EASF : Force en attente de l’Afrique de l’Est), à savoir la police, les militaires et les civils, a constaté l’ABP sur place.

Dans son mot d’ouverture officielle de ladite formation, le CPP Louis Marie Mwumvaneza, chargé de la formation au sein de la police nationale du Burundi, qui a représenté l’inspecteur général de la police, a d’emblée remercié le secrétariat des Forces en attente d’Afrique de l’Est à travers son directeur qui a répondu présent à ce rendez-vous, pour avoir choisi le Burundi pour abriter cette noble activité, un signe éloquent qui témoigne que la sécurité ainsi que la stabilité politique et sociale règnent dans le pays. Il a également exprimé sa gratitude envers les partenaires techniques et financiers pour leur appui dans le bon déroulement de cette formation, sans oublier les gouvernements des pays qui ont envoyé leurs délégations à participer à cette formation qui va durer 10 jours.

En effet, les violences à l’égard des femmes, des filles et des enfants dans les situations de conflit et de post-conflit, est une préoccupation majeure des droits de l’homme dans le monde malgré l’existence des différents instruments juridiques visant à apaiser les souffrances humaines pendant les conflits et les situations post-conflit, a fait remarquer M. Mwumvaneza.

Selon toujours le chargé de la formation au sein de la PNB, cette formation vise à renforcer les capacités de la police, des civils et des militaires des Etats membres en vue d’un futur diplômant dans toute mission multi-dimensionnelle mandatée par l’ONU ou l’OUA. Elle se fixe les objectifs à savoir, familiariser les participants avec l’intégration du genre ainsi que les concepts et les formes de VBG dans les situations de conflit et de post-conflit, comprendre le rôle des différentes composantes dans les opérations de soutien à la paix ainsi que discuter les causes de la violence sexuelle et sexiste dans les situations de conflit et de post-conflit, ses impacts et ses effets.

Il s’agit également de présenter aux participants les cadres juridiques internationaux et régionaux applicables dans les situations de conflit et de post-conflit, former les participants aux meilleures pratiques méthodologiques de prévention, de réponse et de l’enquête sur les cas de violence sexuelle et sexiste dans l’environnement de la mission, et fournir aux participants des compétences et connaissances techniques d’enquête sur les VBG. M. Mwumvaneza a estimé qu’à la fin de cette formation, les participants auront les connaissances de base, les compétences et les meilleures pratiques. Ils auront également les qualités personnelles pour soutenir et maintenir efficacement la prévention, la réponse à la violence sexuelle et sexiste dans le cadre de leurs tâches et responsabilités quotidiennes dans les opérations de soutien à la paix. Il n’a pas manqué de remercier encore une fois l’organisation des forces en attente de l’Afrique de l’Est pour être toujours proactive au chapitre des préparations des éléments de maintien de la paix.

Le conseiller chargé des TIC au cabinet du ministère qui a la Sécurité publique dans ses attributions, en même temps point focal policier de l’organisation des forces en attente de l’Afrique de l’Est, OPC1 Pierre Channel Ntarabaganyi, a fait savoir que cette formation vise à avoir des éléments compétents qui peuvent être utilisés par l’UA ou l’ONU dans n’importe quel coin du monde.

Rappelons que l’EASF est composée par 10 Etats membres actifs qui ont déjà signé le mémorandum d’entente portant établissement de la force en attente de la région de l’Afrique de l’Est, à savoir le Burundi, les Comores, le Djibouti, l’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, les Seychelles, la Somalie, le Soudan et l’Ouganda.