BUJUMBURA, 27 sept (ABP) – Après son sacre, la championne au récent tournoi de la ligue de diamant « Diamond League », Melle Francine Niyonsaba, a animé samedi le 25 septembre une conférence de presse au cours de laquelle elle est revenue sur son parcours qui lui a permis d’atteindre le haut niveau à l’international.
L’athlète Niyonsaba a fait savoir que tout a commencé depuis sa petite enfance à Kayongozi en province Ruyigi (est du Burundi). C’est en parcourant chaque jour 20 km, de sa maison vers l’école, que tout a commencé.
Elle a fait savoir qu’elle a commencé les compétitions scolaires depuis Ruyigi en parcourant les distances de 200 m, puis a évolué vers les 400 m. C’est avec la distance des 800 m qu’elle a commencé à bien évoluer, construisant petit à petit sa renommée mondiale.
C’est en 2016, aux jeux olympiques de Rio de Janeiro, que Melle Niyonsaba a été dans la catégorie des meilleures athlètes mondiales en se classant 2ème en finale des JO sur la distance des 800m. Cette médaille olympique fut la 2ème, après celle en or reçue par Venuste Niyongabo en 1996 à Atlanta en Amérique.
Après les jeux olympiques de Rio, le World Athletics a interdit « aux athlètes féminines présentant un taux de testostérone trop élevé de s’aligner sur les distances du 400 m au 1 609 m ». Francine Niyonsaba, qui faisait partie de cette catégorie, était visée par cette décision et ne pouvait plus courir sur la distance des 800 m.
Jugée « trop androgène », Francine Niyonsaba devait soit abandonner le sport ou changer de distance et courir sur les distances des 100 à 200 m, soit courir à partir des 1700 m au plus.
« J’avais une détermination qui m’a aidée à relever ce défi de me consacrer aux longues distances et d’acquérir les minimas pour les jeux olympiques de Tokyo sur les distances de 5000 et 10.000 m », a signalé Francine Niyonsaba.
L’athlète Niyonsaba, qui a été disqualifiée pour la finale des jeux olympiques sur 5000 m alors qu’elle était qualifiée « après avoir marché à l’extérieur de la piste », a indiqué n’avoir pas commis d’erreur. La décision de sa disqualification est restée inchangée car, a-t-elle dit, la requête de contestation est arrivée au comité organisateur trop tard. Malgré sa disqualification sur les 5000 m, elle est arrivée 5ème en finale des jeux olympiques sur la distance des 10.000 m.
Après les jeux olympiques, Francine Niyonsaba a pris part aux compétitions de la ligue de Diamant où elle a remporté haut la main la 1ère place sur la distance des 5.000 m lors de la finale de ce tournoi qui s’est déroulé à Zurich, en Suisse, le 8 septembre dernier, s’imposant devant la double médaillée en or mondiale en 2017 et 2019, et vice-championne olympique kényane Hellen Obiri en 2021 à Tokyo. Elle s’était classée 1ère lors des précédents tournois de cette ligue qui s’étaient déroulés à Paris et Bruxelles.
Continuant sur sa lancée, Francine Niyonsaba s’était imposée lors du meeting de Zagreb, dans la capitale de la Croatie, le 14 septembre dernier, établissant un nouveau record mondial sur 2.000 m en 5’21 »56, détrônant ainsi l’Irlandaise Sonia O’Sullivan et son précédent chrono de 5’25 »36 datant de 1994.
L’athlète Niyonsaba a remercié le président de la République, les hautes autorités du pays et la population burundaise pour le soutien qu’elle a reçu de leur part. Tout en exprimant sa gratitude pour l’accueil qu’elle a reçue le 22 septembre quand elle est rentrée au pays avec le trophée de la Ligue de Diamant, elle a fait remarquer que c’est un grand honneur pour elle. Elle a promis de continuer à travailler fort pour le mériter et faire honneur au pays.
« Remporter le trophée de la ligue de diamant, comme l’a fait Francine Niyonsaba, est le rêve de tout athlète pour figurer parmi les plus grands athlètes de renommée mondiale », a-t-on précisé.