BUJUMBURA, 29 sept (ABP) – La stigmatisation et la discrimination des personnes vivant avec le VIH est une triste réalité même aujourd’hui, ont révélé les résultats de l’étude Index Stigma menée pour actualiser les données de l’index de stigmatisation et de discrimination des personnes vivant avec le VIH au Burundi conduite de septembre 2020 à janvier 2021, a indiqué M. Hamza Vénant Burikukiye du réseau CAPES+. C’était lors d’un atelier de dissémination des résultats de cette étude, la semaine dernière, en zone Gatumba pour que les administratifs, les membres de la société civile et les membres des réseaux des PVVIH s’approprient de ces résultats, a constaté l’ABP sur place.
Cette stigmatisation et la discrimination s’observent en famille, dans le voisinage, en milieu du travail et même dans les milieux de prise en charge, a signalé le secrétaire exécutif permanent au Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), Dr Désiré Nduwimana, ajoutant que ce qui est dangereux est que les PVVIH s’auto-stigmatisent et se discriminent.
La stigmatisation et la discrimination des personnes infectées et/ou affectées par le VIH constituent de véritables obstacles aux efforts de prévention de nouvelles infections, de prise en charge de qualité et d’atténuation de l’impact, a appris l’ABP sur place.
Selon le Dr Nduwimana, l’auto-stigmatisation favorise la propagation du VIH. Or, a-t-il poursuivi, le combat national et mondial est que toute personne vivant avec le VIH soit connue, qu’elle soit mise sous les anti-rétroviraux (ARV) et qu’elle les prenne convenablement pour que sa charge virale soit indétectable et il faut que ces objectifs soient atteints d’ici 2030.
Pour y arriver, a-t-il mentionné, il faut les PVVIH cessent de se stigmatiser, elles doivent se lever et travailler car, elles ont la même espérance de vie que les personnes indemnes du VIH, a martelé le secrétaire exécutif permanent au CNLS tout en ajoutant qu’elles ne doivent pas attendre qu’on leur donne quelque chose. Ces personnes ont besoin seulement d’un environnement non discriminatoire et d’une autonomisation, a-t-il indiqué.