KAYANZA, 30 sept (ABP) – L’Université de Ngozi en partenariat avec Christian Aid, a organisé, mardi le 28 septembre, au chef-lieu de la province Kayanza (nord), un atelier sur la redynamisation des structures locales de coordination de la sécurité alimentaire et nutrition ainsi que le plaidoyer en faveur des personnes vulnérables.
Les bénéficiaires de cet atelier étaient les administratifs provinciaux et les intervenants en matière de sécurité alimentaire des provinces Kayanza et Ngozi, a appris l’ABP sur place.
Dans son discours d’accueil, le conseiller du gouverneur de kayanza en charge des finances, Mme Justine Komezadusabe, a signalé que cette activité a été organisée à point nommé du fait que, a-t-elle expliqué, une bonne alimentation conduit à une bonne santé, moteur du développement.
Elle a profité de cette occasion pour appeler les différents intervenants en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle à s’y impliquer davantage étant donné que les cas de malnutrition restent une réalité dans la communauté. Elle souhaite que la malnutrition soit éradiquée en province Kayanza, d’autant plus que cette province est fertile, a-t-elle renchéri.
A son tour, le secrétaire exécutif permanent, à la Primature, chargé de la plateforme multisectorielle de la santé alimentaire et nutrition, Dr Célestin Sibomana a fait savoir que les causes de la malnutrition sont en grande partie liées aux apports nutritionnels insuffisants, à la méconnaissance des bonnes pratiques nutritionnelles, et au faible niveau de vie des ménages.
Concernant les résultats de la bonne alimentation pendant le cycle de la vie, Dr Sibomana a souligné la diminution de la mortalité, le développement cognitif, moteur et socio-émotionnel, la bonne capacité d’apprentissage et la performance scolaire, la bonne taille adulte, la diminution des cas d’obésité et des maladies chroniques, l’augmentation de la productivité ainsi que la capacité de travailler.
Lors des échanges, des défis auxquels fait face le secteur de la sécurité alimentaire et de la nutrition ont été relevés entre autres le manque de plan d’action, le manque d’appropriation des administratifs locaux, l’exiguïté des terres arables, la méconnaissance de la population sur la diversification et la préparation des aliments, l’insuffisance des semences sélectionnées ainsi que l’intervention non coordonnée au niveau communautaire. A cet effet, ils ont proposé des solutions à savoir l’élaboration d’un plan d’action sur la sécurité alimentaire et la nutrition, la mise en place d’un système d’information et communication, la promotion de la culture en bloc, l’implication des centres de recherches et des multiplicateurs de semences, la pérennisation des acquis de différents projets dans ce secteur ainsi que le mapping des interventions pour éviter le chevauchement des projets similaires dans les mêmes zones d’action.
Vu que le projet d’atténuation de l’impact de coronavirus sur la sécurité alimentaire et la nutrition est exécuté par l’université de Ngozi en partenariat avec Christian Aïd dans les communes Ruhororo et Muhanga respectivement des provinces Ngozi et Kayanza, Mme Komezadusabe a demandé l’extension du projet dans d’autres communes.