BUJUMBURA, 7 oct (ABP) – Les conditions dans lesquelles les enseignants travaillent ne sont pas bonnes. Elles nécessitent une amélioration pour que ces enseignants puissent bien transmettre les connaissances aux apprenants. Ce sont les propos des enseignants de l’Ecole fondamentale Mirango I située en zone Kamenge de la commune urbaine de Ntahangwa qui se sont entretenus avec l’ABP jeudi le 7 octobre 2021.
Selon ces enseignants, il est difficile de gérer une classe de plus de 140 élèves. Il arrive même que six élèves occupent un seul banc pupitre qui est normalement destiné à deux élèves seulement. Cela détruit rapidement le banc-pupitre mais rend aussi les conditions d’enseignement et d’apprentissage difficiles. Par ailleurs, les élèves ne peuvent pas bien assimiler la matière même si l’enseignant fait de son mieux.
Nul n’ignore qu’une bonne classe comporte 50 élèves, avec deux élèves par banc-pupitre, ont rappelé les mêmes enseignants, signalant que la réussite et l’assimilation des connaissances dépend fortement des conditions d’apprentissage. « S’asseoir confortablement pour un élève est une bonne chose », ont-ils estimé, indiquant que l’enseignant aurait, dans ce cas, des facilités dans la gestion de la classe.
D’après ces enseignants, le métier d’enseigner est une vocation. Ils usent de tous leurs efforts pour bien travailler même dans des conditions non appréciables pour arriver à leurs objectifs, ont-ils souligné Ils plaident ainsi pour la construction de nouvelles salles de classe pour que les effectifs des élèves par classe soient réduits et pour qu’ils travaillent dans de bonnes conditions.
Par ailleurs, ces enseignants déplorent la place réservée à l’enseignant dans la communauté. Ils disent que l’enseignant est traité par certains parents comme les gardiens des enfants alors qu’ils jouent un rôle important dans la vie de la communauté. Ils demandent au gouvernement de tout faire pour que l’enseignant soit considéré dans la société et traité à sa juste valeur, étant donné que tout fonctionnaire passe devant l’enseignant.
Concernant la commémoration de la journée mondiale dédiée aux enseignants, ils ont suggéré que cette journée soit considérée comme une journée nationale, de congé et de réflexion. Le gouvernement organiserait à cette occasion des séances de sensibilisation pour que tous les Burundais sachent que l’enseignant est une personne digne dans la patrie, ont-ils proposé.