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Le parc national de la Rusizi dispose des potentialités touristiques évidentes

ByAdministrateur

Oct 24, 2021

BUJUMBURA, 20 oct (ABP) – Alphonse Fofo de l’Office burundais pour la protection de l’environnement (OBPE), a souligné mercredi 20 octobre au cours de la 2ème journée du colloque sur la biodiversité au Burundi qui a été organisé par l’université du Burundi que le parc national de la Rusizi (PNR) est une zone aux potentialités touristiques évidentes. Cependant, le manque de moyens financiers, matériels et humains adéquats pour assurer une bonne gestion du parc, couplé avec le faible niveau d’implication de tous les intervenants dans le secteur touristique, sont parmi les facteurs qui handicapent le développement du tourisme dans ce parc, a-t-il précisé.

Situé l’ouest du Burundi dans la plaine de la Rusizi, le parc de la Rusizi a une superficie de 10.555 ha. Ce parc dispose de plusieurs types de richesse à savoir la richesse floristique, faunistique et biologique. S’agissant de la richesse floristique, deux espèces semblent dominantes (Acacia polyacantha et Fragmites mauritianus). Au secteur palmeraie, il s’agit d’une forêt sclérophylle à hyphaene petersiana.

Quant à la richesse faunistique, a indiqué M. Fofo, plusieurs espèces d’oiseaux, de poissons, de reptiles, de batraciens et d’invertébrés sont visibles. L’hippopotame, les oiseaux et le crocodile sont les espèces les plus caractéristiques du delta, a-t-il ajouté.  S’agissant des richesses biologiques, l’OBPE note plus de 1000 espèces végétales et 350 espèces d’oiseaux.

Fofo a néanmoins fait remarquer que dans ce parc, il existe des animaux qui sont plus visibles que d’autres. Il s’agit des hippopotamus amphibius, des crocodilus niloticus, des tragelaphus scriptus, du python sebae, des oiseaux dont l’espèce la plus régulière est dendrocygna viduata et dendrocygna bicolor et les oiseaux migrateurs. Ce parc abrite 92 espèces d’oiseaux dont 64% sont régulières (milvus migrans).

Cependant, ce parc est confronté à de multiples défis liés essentiellement à la réduction et la dégradation de l’habitat des animaux (urbanisation, agriculture, pollution, passages illégaux, pacage de bétail), le braconnage, l’insécurité avec comme conséquence diminution des visiteurs, la médiocrité des services offerts aux touristes (accueil, guidage.). Il y a aussi la médiocrité des infrastructures et équipements (bâtiments, pistes et sentiers, bateaux……), le faible niveau de participation des riverains et des opérateurs privés dans le secteur du tourisme et la faible capacité du PNR à optimiser son attractivité pour les visiteurs tant résidents que non-résidents (publicité, insuffisance de ressources.)

Il convient de noter que le PNR a fait entrer des recettes équivalent à 13.301.400 FBu en 2016 ; 20.448.500 FBu en 2017 et 28.286.000 FBu en 2018.