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L’analyse des Documents stratégiques du ministère en charge de l’Intérieur, parmi les points à l’ordre du jour du Conseil des ministres

ByAdministrateur

Nov 4, 2021

BUJUMBURA, 1er nov (ABP) – Le Conseil des ministres s’est réuni mercredi 27 octobre 2021 sous la présidence du chef de l’Etat Evariste Ndayishimiye avec dix points à l’ordre du jour dont l’analyse des Documents stratégiques du ministère de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité publique à savoir la Lettre de politique générale 2021-2027 et le Plan stratégique 2021-2027.

Selon le communiqué du secrétariat général de l’Etat, ces documents tracent les orientations sectorielles et les priorités du ministère pour contribuer dans la mise en œuvre du Plan national de développement (PND) 2018-2027 et renforcer la décentralisation, afin que les communes soient réellement des pôles de développement communautaire durable. La lettre de politique générale rappelle l’évolution institutionnelle, énumère les défis et les enjeux, met en exergue les priorités et donne la vision du ministère d’ici 2027 qui est « Une institution gouvernementale assurant avec professionnalisme la gouvernance intérieure, le développement communautaire et la sécurité, pour le bien-être de la population». Elle donne ensuite les orientations sous forme d’axes stratégiques, ainsi que les mécanismes de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation.

Quant au Plan stratégique 2021-2027, il vient opérationnaliser la Lettre de politique générale. Il épingle les forces, montre les faiblesses, les opportunités et les risques, et indique les orientations stratégiques et leur alignement au Plan national de développement. Il développe les axes stratégiques en précisant les programmes, les projets et les activités par axe stratégique, et propose le budget de sa mise en œuvre. Le Plan stratégique comporte quatre domaines d’intervention, 12 axes stratégiques, 29 programmes subdivisés en 102 projets prioritaires pour un budget total sur sept ans, estimé à Mille Six Cent Trente Deux Milliards Cinq Cent Cinq Millions de Francs burundais (1 632 505 milliards Fbu).

A l’issue de l’analyse, les deux documents ont été adoptés avec comme recommandations de, s’assurer que le budget prévu pour la mise en œuvre de cette stratégie est réparti sur toute la période, s’assurer que les projets prévus sont en concordance avec les autres outils de planification comme le Programme d’investissements publics et le Plan d’actions annuel, élaborer un budget annuel réaliste et réalisable selon les priorités, accélérer le dossier sur la restructuration administrative, bien aligner les financements des partenaires aux priorités du gouvernement.  Dans le plan d’actions, faire ressortir les activités à savoir la promotion du dialogue entre les partis politiques, l’éducation civique et patriotique, la question de la liste bloquée ou ouverte dans les élections locales, la question des quotas ethniques au niveau de la représentation dans les institutions de l’Etat, la stratégie à mettre en place pour limiter les naissances, la maîtrise du mouvement des personnes, la maîtrise du mouvement des réfugiés établis sur le territoire burundais, la maîtrise et l’entretien des ouvrages communaux, le renforcement de l’éthique au niveau du leadership, la question en rapport avec la succession pour les femmes et les filles, la question des enfants de pères inconnus et l’amélioration de la communication gouvernementale.

Par ailleurs, le Conseil des ministres a analysé les Stratégies sectorielles de certains ministères dont celle du ministère de la Solidarité nationale, des Affaires sociales, des Droits de la personne humaine et du Genre. Ces Plans sectoriels s’alignent au Plan national de développement (PNB).

Pour ce ministère, comme l’indique le communiqué du secrétariat général de l’Etat, cette stratégie est un document d’orientation stratégique de référence sur le moyen et le long terme. Elle a été élaborée à travers les trois secteurs d’intervention du ministère, à savoir, le secteur de la protection des droits humains avec comme vision « Faire du Burundi une société qui garantit le respect intégral des droits humains »,  le secteur de la protection sociale avec comme vision « Une couverture de protection sociale convenable pour tous » et le secteur de la promotion de la femme et l’égalité du genre avec comme vision  « Bâtir une société où les femmes et les hommes jouissent des mêmes droits et sont soumis aux mêmes devoirs dans le cadre d’un développement politique, économique, social et culturel du Burundi ».

Ainsi, tous les programmes d’investissement sectoriels devront s’aligner à ces objectifs, dans la mise en œuvre cohérente de toutes les activités relevant de ces trois secteurs. Le Conseil des ministres avait analysé cette Stratégie en date du 19 mai 2021 et avait formulé des observations à tenir en compte dans sa finalisation. Après échange et débat sur le nouveau document présenté, le Conseil des ministres a constaté que les recommandations du Conseil des ministres ont été prises en compte et a adopté la Stratégie avec comme recommandations de, s’assurer que le budget prévu pour la mise en œuvre de cette stratégie est réparti sur toute la période, s’assurer que les projets prévus sont en concordance avec les autres outils de planification comme le Programme d’investissements publics et le Plan d’actions annuel,  élaborer un budget annuel réaliste et réalisable selon les priorités, bien aligner les financements des partenaires aux priorités du Gouvernement. Mettre en place des critères d’évaluation du degré de vulnérabilité, ajuster la mise en œuvre du projet “MERANKABANDI” pour qu’à l’avenir, il y ait une assistance contributive pour éviter que les gens ne s’habituent à la gratuité, bien définir les critères de choix des zones d’intervention des projets ainsi que des bénéficiaires. Dans le plan d’actions il faudra ajouter les activités comme la décentralisation effective des services du ministère, l’amélioration des conditions de vie des retraités, notamment la pension de retraite, la question de la stratification du coût de la carte d’assurance maladie selon les bénéficiaires, le recensement des véritables indigents, la gestion des orphelinats, la question de la polygamie et l’amélioration de la communication gouvernementale.

Le Conseil des ministres a aussi analysé les Stratégies sectorielles de certains ministères dont celui en charge des Infrastructures comme l’indique le communiqué du secrétariat général de l’Etat. Cette stratégie sectorielle s’inscrit dans la logique de l’opérationnalisation du Plan national de développement 2018-2027, dans la limite des aspects qui relèvent des missions de ce ministère. Pour ce qui est de la décennie couverte par cette stratégie, le communiqué signale que le processus d’exécution des projets a été déjà amorcé depuis trois ans. Cette stratégie vient comme une réponse aux défis rencontrés, en vue de renforcer les réalisations déjà accomplies. Les grandes priorités prévues par cette stratégie visent principalement le désenclavement intérieur et extérieur, à travers la réhabilitation et l’extension du réseau bitumeux, l’entretien du réseau revêtu existant, de même que le réseau nouvellement aménagé.

Concernant l’équipement, il est envisagé de se doter d’engins des bâtiments et travaux publics appropriés, pour faciliter l’exécution des travaux en régie. S’agissant des logements, la priorité sera accordée à la construction des appartements accessibles aux fonctionnaires et autres acquéreurs à faibles revenus. Cette stratégie comporte dix-sept (17) programmes et quarante-deux (42) projets. Pour s’assurer de la mise en œuvre effective de cette stratégie, un cadre institutionnel sera mis en place, constitué par un comité sectoriel de pilotage et de suivi évaluation, qui sera appuyé par un comité technique. Le montant global du financement de la stratégie est de Cinq Mille Six Cent Onze Milliards, Sept Cent Septante Millions de Francs burundais (5.611.770.000.000 Fbu). A l’issue de l’analyse, la Stratégie a été adoptée avec recommandations de, réaménager le document en commençant par la stratégie, et la faire suivre par le plan de mise en œuvre, faire ressortir dans le document le développement des capacités d’autant plus que le ministère doit avoir des ressources humaines spécialisées dans des domaines variés.  Accélérer la politique de l’habitat et de l’urbanisation en cours d’élaboration,  s’assurer que le budget prévu pour la mise en œuvre de cette stratégie est réparti sur toute la période,  s’assurer que les projets prévus sont en concordance avec les autres outils de planification comme le Programme d’investissements publics et le Plan d’action annuel,  élaborer un budget annuel réaliste et réalisable selon les priorités, identifier les textes qui nécessitent d’être révisés pour avoir un cadre légal et règlementaire à jour.  Elaborer une planification de l’aménagement du littoral du Lac Tanganyika en collaboration avec le Ministère en charge de l’Environnement,  élaborer un plan d’entretien et de réhabilitation des infrastructures routières,  veiller à ce que les études de faisabilité des divers projets soient toujours disponibles pour être présentées aux partenaires chaque fois qu’elles sont requises,  planifier l’acquisition des moyens et des équipements des services techniques du ministère et  actualiser la période de mise en œuvre de la Stratégie.

Dans le plan d’actions, il faudra ajouter les activités à réaliser à savoir, procéder à la décentralisation effective des services du ministère, réhabiliter les routes selon un échéancier précis, et en priorité Bujumbura-Gitega et Bugarama-Kobero, construire des ronds-points embellis par des monuments qui symbolisent la culture burundaise, doter chaque commune d’un bâtiment en étages abritant tous les services décentralisés qui travaillent dans la commune.  Chercher un charroi de l’Etat destiné uniquement aux activités de service, mettre en place une stratégie pour réparer les véhicules de l’Etat à moindre coût, faire l’inventaire de tous les bâtiments appartenant à l’Etat à travers tout le pays, mener les investigations nécessaires pour connaître le vrai statut juridique du Palais présidentiel de Kiriri. Identifier dans toutes les provinces les endroits où seront aménagés les quartiers à logements sociaux clés en mains selon les standings, promouvoir la politique de villagisation, aménager les espaces verts, de jeux et de divertissement, planifier l’acquisition des équipements des bâtiments de l’Etat par l’Etat lui-même et promouvoir le transport sur le Lac Tanganyika. Il faudra aussi chercher, en collaboration avec le ministère en charge des Finances, les financements pour la construction du chemin de fer, réhabiliter l’Aéroport international Melchior Ndandaye, construire des buildings administratifs à Gitega, en collaboration avec le ministère en charge de la Solidarité et de l’Intérieur, se donner comme objectif « 0 Maison Nyakatsi », clarifier et vider la question des parcelles autour du Palais présidentiel Ntare Rushatsi.  Construire un stade omnisport aux normes internationales, aménager un quartier diplomatique, construire une salle de conférence internationale, décider sur la question des constructions érigées dans des espaces verts mais dont des titres ont été délivrés et améliorer la communication gouvernementale.