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Le chef de l’Etat burundais a prononcé son discours à l’occasion des cérémonies de la Journée nationale du Burundi durant l’exposition universelle de Dubaï, « Expo 2020 Dubaï »

ByAdministrateur

Nov 12, 2021

BUJUMBURA, 11 nov (ABP) – Le chef de l’Etat burundais, M. Evariste Ndayishimiye en visite aux Emirats Arabes Unies a prononcé mercredi un discours à l’occasion des cérémonies de la Journée nationale du Burundi durant l’exposition universelle de Dubaï, « Expo 2020 Dubaï ».

Selon lui, l’exposition de Dubaï « Expo 2020 Dubaï » est un événement international dont les objectifs sont l’éducation du public, la promotion du progrès, l’accroissement de la coopération commerciale et le développement durable sur la planète terre. C’est le plus grand lieu de rencontre des opérateurs économiques du monde, rassemblant les représentants des Etats, du secteur privé, de la société civile et du grand public autour d’expositions interactives, de spectacles, d’ateliers, de conférences, de l’industrie touristique et bien plus encore.

Il s’agit donc d’un évènement intéressant pour plusieurs raisons : premièrement par son thème « Connecter les Esprits, Construire le Futur », avec trois sous-thèmes : mobilité, durabilité, développement économique et opportunités d’emplois ; ce qui cadre bien avec les préoccupations du Burundi.

En second lieu, selon le chef de l’Etat burundais, l’Exposition « Expo 2020 Dubaï » constitue une occasion de montrer ce que le Burundi dispose de particulier et qui pourrait intéresser la Communauté internationale notamment les potentialités d’investissement, les potentialités touristiques, les potentialités économiques et les spécificités culturelles.

Ainsi, cet événement constitue une plateforme de coopération internationale et de partage des dernières technologies et applications innovantes pour préserver la nature et améliorer nos vies. Il a profité de cette occasion pour présenter les potentialités du Burundi. Il a mentionné que le Burundi dispose d’un grand potentiel en infrastructure numérique, grâce à un réseau national maillé à fibre optique, la plus dense de l’Afrique Subsaharienne qui l’a désenclavé numériquement de la Tanzanie et du Kenya via le câble sous-marin, parcourant toutes les provinces du pays. Au Burundi, la fibre optique est actuellement dans tout le pays, un atout important pour l’économie numérique dans ce monde moderne du digital.

En plus, le Burundi regorge de nombreuses opportunités d’affaires dans le secteur des TIC avec une population jeune de plus de 12 millions d’habitants, avec une couverture mobile à plus de 95%, etc…. Toutefois, il a souligné que l’accès aux terminaux reste toujours un défi, dégageant un taux de pénétration de l’internet de 10.3%.

Pour pouvoir réaliser les changements nécessaires d’approche pour avancer avec les nouvelles technologies dont la 5ème Génération, Evariste Ndayishimiye a mentionné que le gouvernement du Burundi a sur son agenda l’amélioration continuelle du climat des affaires dans le secteur des TIC par la mise en place du cadre réglementaire adéquat et les stratégies de facilitation d’accès aux terminaux.

S’agissant de la richesse culturelle du Burundi, il a souligné que grâce à ses valeurs culturelles de l’héritage ancestral, le pays n’est pas un Etat isolé même s’il est géographiquement défavorisé par son éloignement des mers et des océans.

En effet, la vie du Burundi en tant qu’Etat-Nation est toujours associée aux assises culturelles qui l’ont bâti depuis les temps immémoriaux. Celles-ci ne sont que la résultante d’une transmission de l’héritage culturel de génération en génération. Elles sont composées d’un patrimoine culturel à la fois matériel et immatériel, témoins du génie créateur et innovateur de la maîtrise du milieu naturel des Burundais et d’un savoir-faire traditionnel face aux vicissitudes quotidiennes.

A l’époque ancienne, les Burundais connaissaient déjà l’art et l’artisanat basés essentiellement sur l’industrie du fer, de poterie et de l’artisanat. Par l’héritage de père en fils, ces activités artistiques demeurent encore d’actualité et ils permettent aujourd’hui d’en être fier dans des expositions d’œuvres d’art organisées au niveau local, régional et international, une occasion à notre pays de nouer des échanges interculturels avec le reste du monde, a-t-il souligné ; ajoutant que le Burundi regorge d’un ensemble d’éléments du patrimoine vivant, éparpillés sur tout le territoire national.  A ce titre le tambour burundais, fait partie maintenant du patrimoine immatériel de l’humanité, ce qui enrichit davantage la culture burundaise.

Il n’a pas manqué de signaler d’autres valeurs culturelles positives qui sont des éléments fondamentaux constitutifs de l’unité et de la souveraineté de la nation burundaise qui touchent et prônent la sagesse, le respect, l’héroïsme, l’unité, la bravoure, la justice, le patriotisme, l’honneur, le courage, l’amour, le partage, la solidarité. Ces mêmes valeurs intrinsèques des Burundais ont engendré un échec à la conquête du pays par l’Allemagne puissante, au moment de l’impérialisme européen à la fin du 19ème siècle, pendant une période de sept ans. Cette série de valeurs nous construisent et facilitent aujourd’hui d’entretenir des relations amicales efficaces avec le peuple de la Communauté Est africaine, de l’Afrique et du monde entier.

Parallèlement, le chef de l’Etat a vanté la beauté du Burundi de par son relief et son climat doux, ce qui lui a accordé le privilège d’être appelé « Pays aux mille et une collines », la Suisse de l’Afrique, ou le cœur de l’Afrique. La civilisation architecturale en voûte de demeures royales offre une attention particulière aux touristes. De surcroît, les forêts naturelles de la Kibira, Kigwena, la réserve naturelle de la Rukoko, le parc de la Ruvubu et de la Rusizi incarnent généralement des aspects culturels qui ajoutent l’agréable à l’utile quant à l’offre touristique, selon le chef de l’Etat.

Il n’a pas oublié de relater la beauté du Lac Tanganyika, un réservoir des eaux douces avec une faune et une flore riches et variées, les Lacs du Nord dits « Lacs aux oiseaux » qui sont un paradis qui sert de lieu de séjour des oiseaux venant de l’Europe fuyant le froid de l’Hiver, la source la plus méridionale du fleuve Nil, des chutes de Karera, des failles des Allemands. Tous ces atouts constituent, en définitif, un potentiel important du développement socioéconomique de la région, étant le trait d’union entre l’Afrique de l’Est et de l’Ouest et entre l’Afrique du Nord et la partie sud-africaine, a renchéri le chef de l’Etat.

Dans le domaine du commerce et d’investissement, il a souligné que le Burundi réunit toutes les conditions propices aux opérateurs économiques désirant venir investir au Burundi dans les secteurs de la transformation agricole, le secteur minier, le secteur énergétique, la pêche industrielle, le secteur des infrastructures.

Il n’a pas oublié de souligner que le Burundi dispose d’autres atouts notamment une jeunesse dynamique qui s’intéresse énormément aux industries culturelles et créatives, un vaste Marché commun de la Communauté Est-Africaine, EAC, susceptible de stimuler la créativité et accroître ainsi la production des œuvres artistiques et littéraires, en qualité qu’en quantité d’une part, et la mobilité des créateurs d’autre part

Il a terminé son propos par un engagement du gouvernement du Burundi à tout mettre en œuvre pour développer, entretenir et fructifier les liens d’amitié et de coopération gagnant-gagnant entre les Emirats Arabes Unies et le Burundi dans tous les domaines d’activités.