• ven. Avr 26th, 2024

La nouvelle méthode de collecte électronique de données permettra de bien contrôler le circuit des minerais

ByAdministrateur

Nov 11, 2021

BUJUMBURA, 9 nov (ABP) – Le ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines à travers l’office burundais des mines (OBM), en collaboration avec l’ONG internationale pact Burundi, a organisé un atelier de sensibilisation sur le nouvel outil d’enregistrement des productions et son implication dans la chaîne d’approvisionnement des minerais,  à l’endroit des chefs de service de l’OBM, des forces de l’ordre, ceux du service national de renseignement, des chefs des comptoirs, des chefs des coopératives minières, en provenance des sept provinces dans lesquelles pact Burundi intervient à savoir Bubanza, Cibitoke, Gitega, Kayanza, Ngozi, Kirundo et Muyinga, pour les former et les sensibiliser  sur la nouvelle manière de contrôler les documents de transport et d’exportation des minerais de 3 TS dont le Coltan, la Cassiterite et le Wolframite.

Le directeur de la recherche géologique et du cadastre minier à l’OBM, M. Evelio Mushimantwari, qui a ouvert cette réunion, a d’abord rappelé que le gouvernement du Burundi s’est engagé à lutter contre l’exploitation illégale et le commerce illicite des minerais de la région des grands lacs. Il a aussi précisé que les Etats membres de la CIRGL ont approuvé à Lusaka en Zambie au sommet spécial du 15 décembre 2010, les six outils spécifiques pour lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles dans la région des grands lacs. Il a cité le mécanisme de certification régionale, l’harmonisation des législations nationales, la base de données régionales sur le flux des minerais, la formalisation du secteur minier artisanal, la promotion de l’initiative de transparence dans les industries extractives, le mécanisme d’alerte précoce. Il a mentionné que le gouvernement du Burundi a déjà entamé la mise en œuvre de ces six outils à travers la promulgation du nouveau code minier de 2013 qui est en cours de révision, l’élaboration d’une pratique minière qui est en cours de révision, la formalisation du secteur minier artisanal en quittant les artisans miniers vers les coopératives minières, la traçabilité et la certification des minerais de 3 TS et autres.  Il a signalé que les différents documents qui concourent dans les activités de traçabilité des minerais sont complétés sur papier depuis 2014 jusqu’aujourd’hui. Il a ajouté qu’après huit ans d’existence du projet ITSCI de l’ONG internationale pact Burundi qui mène le suivi et la coordination des activités de traçabilité des minerais en collaboration avec le ministère en charge des Mines, des avancées technologiques sont en perpétuelle évolution.

Selon Mushimantwari, pour se conformer à ces nouvelles technologies, des améliorations et facilités s’avèrent nécessaires pour faciliter les activités relatives à la traçabilité des minerais.  Pour cette raison, grâce à l’ONG pact Burundi, une application vient d’être mise en place pour faciliter la transmission des données et éliminer les potentiels problèmes de perte ou de dommages que peut causer la pluie sur les documents anciennement utilisés.  Cet atelier a permis de comprendre l’importance de la collecte électronique des données et les outils utilisés pour la traçabilité en vue de bien contrôler le circuit des minerais depuis les sites d’exploitation miniers jusqu’aux comptoirs d’achat et d’exportation des minerais.

Pour Jean Baptiste Sabukwigura, chef d’équipe pays dans l’ONG pact Burundi, il a précisé que les améliorations auront lieu au niveau du document accompagnant les minerais au moment de leur transport et qu’au niveau des étiquettes rien ne changera. Il a indiqué que les activités de traçabilité des minerais de 3 TS qui sont complétés aujourd’hui sur papier, se feront désormais à l’aide des tablettes.