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Célébration pour la 42eme fois de la journée nationale de l’arbre

ByAdministrateur

Déc 21, 2021

RUTANA/BUJUMBURA, 20 déc (ABP) – Le vice-président de la République du Burundi, M. Prosper Bazombanza, accompagné du ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage, M. Déo Guide Rurema, a participé, samedi le 18 décembre 2021, sur la colline Gihofi de la commune Bukemba en province de Rutana5Sud-Est), aux cérémonies marquant la célébration, pour la 42eme   fois, la journée nationale de l’arbre.

Ces cérémonies ont également vu la participation de plusieurs hauts cadres du ministère en charge de l’Environnement, les députés élus dans la circonscription de Rutana, les cadres provinciaux et la population composée majoritairement par des travailleurs de la société sucrière du Mosso (SOSUMO).

Au cours de ces cérémonies, 7.000 plants de deux variétés de bambou ont été planté, sur une longueur de 14 km de la rive gauche de la rivière Maragarazi, qui fait frontière entre le Burundi et la Tanzanie, et dont les eaux envahissaient lors des pluies, les plantations de cannes à sucre appartenant à la société sucrière du Mosso (SOSUMO).

Dans son discours, le vice- président de la République est revenu sur l’importance des arbres en indiquant que lorsqu’un pays n’a pas de forêts, il s’ensuit la désertification, parce que les arbres attirent la pluie et font que les gens respirent de l’air non pollué.

En plus, ajoute-t-il, avec le bois, on réalise beaucoup de choses comme la cuisson, la construction des maisons, la fabrication des meubles dont on a besoin. Il a aussi signalé que les arbres constituent une réserve de plantes médicinales, contribuent à la protection de l’environnement et à l’augmentation de la production ainsi que la lutte contre les changements climatiques.

Bazombanza a précisé que la journée nationale de l’arbre a été instituée en 1979, parce qu’il se remarquait que, lorsqu’on coupait les arbres, on ne les remplaçait pas au même rythme et le pays risquait de se désertifier.

Cette journée dédiée à l’arbre a été renforcée par le programme dit  » Ewe Burundi Urambaye », un projet qui appelle toute la population, à planter des arbres non seulement dans les domaines domaniaux mais aussi chacun dans sa propre propriété en associant les arbres fruitiers à ceux agroforestiers, a-t-il souligné.

  1. Bazombanza a fait remarquer que, même si l’on continue de planter des arbres, on n’a pas encore atteint le rythme souhaité, arguant que l’on en coupe plus qu’on en plante.

Il a fustigé les mauvaises pratiques de couper des arbres non encore à point d’être exploités et la coupe rase des arbres dans les reboisements, d’où il a recommandé, de toujours faire appel aux encadreurs, pour demander autorisation avant de penser exploiter n’importe quel boisement.

Concernant, la plantation d’arbres, le vice-président de la République du Burundi appelle au respect des mesures prises pour ne pas assécher les sources d’eau, notamment éviter de planter des eucalyptus tout près des sources d’eau et ne pas labourer les rives des cours d’eau jusqu’aux distances prévues par le code de l’environnement. Il a enfin rappelé la loi sur la stabulation permanente du bétail et a recommandé son respect.

En province Bujumbura (ouest du Burundi), les cérémonies se sont déroulées en commune Mutambu où environ 5000 plants d’eucalyptus grandis ont été plantés pour protéger les bassins versants de la colline Kiyenzi., a constaté l’ABP sur place.

Dans son mot d’accueil, l’administrateur de cette commune Jean Pierre Niyongabo a indiqué que pas mal de boisements ont été touchés par la crise que le Burundi a traversée, signalant que le moment est venu pour remplacer les arbres qui ont été coupés afin de préserver l’environnement.

Il a ajouté que personne n’ignore que les forêts constituent une ressource importante dans la vie des humains que ce soit pour leur usage comme combustible ou dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il a terminé ses propos en remerciant l’ONG locale Floresta, qui a appuyé dans la production de ces plants.

Le gouverneur de la province Bujumbura M. Désiré Nsengiyumva a rappelé que cette province est touchée chaque année, par les aléas climatiques et les catastrophes naturelles, les inondations récurrentes, les glissements de terrains, les éboulements, précisant que la population de Gatumba et de Kabezi en sait plus que les autres, a-t-il lâché avant d’appeler cette dernière à la protection des bassins versants.

Nsengitumva a également souligné que cette province dispose encore des terrains où peuvent être plantés beaucoup d’arbres, et il a recommandé de creuser les courbes de niveaux, planter beaucoup d’arbres forestiers, agroforestiers et fruitiers, avant de rappeler qu’il faut aussi les protéger.

Il a terminé son discours en signalant que l’administration en collaboration avec la population, doit protéger, non seulement ces arbres plantés mais aussi les boisements existants et éviter les coupes anarchiques.