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L’association Ntabariza plaide pour la libération des prisonniers ayant bénéficié de la grâce présidentielle

ByAdministrateur

Fév 2, 2022

NGOZI, 1er fév (ABP) – Le représentant légal de l’association de défense des droits des prisonniers Ntabariza déplore l’attitude de certains procureurs qui trainent les pieds dans la mise en application de la mesure de grâce présidentielle accordée le 31 décembre 2021 aux détenus n’ayant pas commis de graves infractions.

Au cours d’une conférence de presse dimanche le 30 janvier 2022 à Ngozi, Jean Marie Nshimirimana a fait savoir que selon cette grâce du Chef de l’Etat, 7000 détenus doivent quitter les maisons carcérales pour regagner leurs familles. Il a affirmé avoir visité les différentes maisons carcérales et trouvé un effectif insignifiant de détenus relaxés dans le cadre de la mise en application de cette mesure.

Jean Marie Nshimirimana a également précisé que l’association Ntabariza ne pouvait ne pas s’inquiéter après avoir constaté que sur les 5000 détenus concernés par la grâce présidentielle de l’an dernier, seuls 2700 ont été relaxés. Le représentant légal de Ntabariza s’inquiète aussi du non-respect des délais de garde à vue qui vont au-delà même d’un mois alors qu’ils sont au maximum 14 jours. Il a sollicité l’intervention du ministre de la justice pour que la situation puisse changer. Il a aussi souhaité qu’ils soient nommés des procureurs ayant un sens humain et que les incompétents et corrompus soient vite limogés.

Concernant les inquiétudes selon lesquelles les crimes et infractions mineures peuvent proliférer sans craintes d’incarcération, J. Marie Nshimirimana a demandé aux Burundais de cultiver les bonnes valeurs humaines et de rompre avec l’escroquerie et d’autres comportements malsains. Il a enfin rassuré les prisonniers que l’association va suivre de près la question de relaxation et qu’elle publiera à la fin du mois de février des chiffres réels sur l’effectif des détenus libérés dans le cadre de la mise en application de la grâce du chef de l’Etat. Jean Marie Nshimirimana a aussi tenu à faire savoir que Ntabariza compte en collaboration avec les médias poursuivre des séances de sensibilisation à l’endroit des prisonniers relaxés et les communautés d’accueil sur une bonne cohésion sociale dans le respect des normes et lois en vigueur au Burundi.