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Le Burundi adhère au Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP) et devient le 42ème Etat membre

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Fév 8, 2022

BUJUMBURA, 4 fév (ABP) – Le Burundi a adhéré, vendredi 4 février 2022, au Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP), devenant le 42ème Etat membre de ce mécanisme, au cours du 31ème sommet du MAEP, qui s’est tenu par vidéoconférence à Johannesburg en Afrique du Sud. Un sommet qui a été présidé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, président en exercice du MAEP.

S’exprimant à l’occasion de l’adhésion du Burundi, le président de la République Evariste Ndayishimiye a indiqué que par cette adhésion, le Burundi va apporter sa pierre à l’édification d’une Afrique caractérisée par la bonne gouvernance démocratique, politique et économique. Relevant au passage que le Burundi est persuadé que le MAEP permettra au gouvernement d’améliorer l’efficacité de son action.

A cette occasion, il a partagé l’expérience du Burundi dans le domaine de la bonne gouvernance faisant savoir que pour y arriver le Burundi a organisé un dialogue social inclusif. Pour lui, le Burundi est en chemin vers le renforcement de son processus démocratique et des libertés publiques avec une nouvelle trajectoire mettant fin à des chicaneries politiques. Une approche, a-t-il dit, qui s’étend aussi sur tous les citoyens qui se sont associés dans les séances de concertation : ces derniers ayant le droit de dénoncer les fonctionnaires qui ne s’acquittent pas de leur mission en s’adressant directement au président de la République. Le chef de l’Etat a ainsi renouvelé son engagement à coopérer pleinement avec le MAEP et à participer dans les activités organisées par ce mécanisme.

Pour sa part, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a félicité le président du Burundi qui a répondu favorablement à l’appel du MAEP en acceptant d’y adhérer. M. Mahamat a relevé que « la plus-value n’est plus à démontrer ». A ce propos, il a indiqué que des rapports d’évaluation par pays, démontrent que « les pays participants ont entrepris des réformes et politiques ambitieux visant à asseoir de manière rapide et pérenne la bonne gouvernance et le développement aussi bien économique et social ». Des rapports d’évaluation qui révèlent des problématiques qui sont partagés notamment le changement climatique, le terrorisme, les flux financiers illicites, le chômage des jeunes, a ajouté M. Mahamat.

Il a appelé à plus d’implication des pouvoirs publics, de la société civile du secteur privé et des autorités traditionnelles dans la mise en œuvre des programmes adéquats pour faire face à ces défis ». Au moment où le MAEP s’apprête à célébrer son 20ème anniversaire (en 2023), il a fait savoir qu’il remarque « des changements anticonstitutionnels, des coups d’Etat militaires s’improvisent dans notre continent en Afrique de l’Ouest notamment. Des actions sont attendues de nos communautés économiques régionales et de l’Union Africaine pour faire échec à ces déviations ».

Signalons que le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) a été créé en 2003 par le Comité des chefs d’État et de gouvernement chargé de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) comme un instrument d’autoévaluation volontaire de la performance des États membres en matière de gouvernance.

Egalement, le MAEP est un accord volontaire conclu entre les États africains pour évaluer et réviser systématiquement la gouvernance au niveau des Chefs d’État. En adhérant au MAEP, les États membres conviennent d’évaluer indépendamment la conformité à leurs engagements africains et internationaux en matière de gouvernance. La performance et les progrès sont mesurés dans quatre domaines thématiques à savoir : la démocratie et la gouvernance politique, la gouvernance et la gestion économiques, la gouvernance d’entreprise et le développement socio-économique.