BUJUMBURA, 23 fév (ABP) – Huit jeunes diplômés se sont mis ensemble pour créer leur propre emploi à travers la création d’une société dénommée Multi-Service Soap Company (MUSOCO), a confié à l’ABP, M. Isaac Niyoyandemye, un des membres de cette société au cours d’un entretien.
Selon M. Niyoyandemye, le groupe a été constitué au cours de leur cursus académique, après avoir constaté qu’il est difficile voire impossible d’obtenir de l’emploi après avoir terminé les études universitaires.
En effet, comme il l’a révélé à l’ABP, la société MUSOCO qui fabrique des savons à partir des noix du palmier à huile mélangés à d’autres produits chimiques, a été créée en 2017 quand ils étaient encore étudiants à l’Université du Burundi (UB), signalant que ce n’est qu’en 2018 le 26 mars, que cette société a été officiellement enregistrée à l’Agence burundaise de promotion des investissements (API, l’actuelle ADB).
Ce membre de la société MUSOCO a affirmé que le début de leur parcours entrepreneurial n’était pas du tout facile étant étudiants se trouvant dans l’incapacité de trouver un capital d’amorçage. Pour contourner cette problématique, a-t-il précisé, ils ont décidé de faire une contribution, d’où grâce à cette dernière, ils ont collecté une somme de 1.600.000 Fbu qui a servi du capital d’amorçage.
Selon M. Niyoyandemye, la société dont il est actionnaire a commencé avec un seul ouvrier mais il se réjouit, de l’état d’avancement de leur activité du fait que jusqu’à présent, plus d’une dizaine d’ouvriers sont engagés à titre permanent.
Quant à la production, il a indiqué qu’au commencement leur production était de 250 à 300kg de savons dans trois jours, soit environ 80kg par jour mais qu’aujourd’hui ils sont à mesure de produire une tonne de savons par jour environ, 7000 morceaux de savons et leur chiffre d’affaires atteint, actuellement, plus de 16 millions de francs burundais.
Avec leurs revenus mensuels, M. Niyoyandemye a fait remarquer que les actionnaires de la société MUSOCO ont pu fonder leurs foyers et sont, capables de satisfaire les besoins familiaux, signalant aussi qu’ils contribuent au développement du pays, par le biais des impôts et taxes.
Niyoyandemye appelle d’autres jeunes à ne pas croiser les bras mais d’être audacieux en utilisant leurs petits moyens à leur disposition pour constituer le capital d’amorçage et surtout de s’associer en coopératives. Il leur rassure qu’ils auront tout ce dont ils ont besoin dans la vie quotidienne sans l’intervention de toute autre personne sauf eux-mêmes. Il a ajouté que la jeunesse pourrait utiliser leurs efforts et leur intelligence comme leur capital de base.
Niyoyandemye demande au gouvernement du Burundi de diminuer les impôts et taxes surtout aux jeunes entrepreneurs, mais aussi diminuer le coût des documents administratifs quand il s’agit de faire enregistrer une entreprise ou une coopérative. Il estime que l’Etat pourrait accorder une période d’au moins 3 ans d’essais sans payer les impôts et taxes pour les jeunes entrepreneurs, a-t-il souhaité.