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Le président de la CVR présente le rapport de l’année 2021 au premier ministre

ByAdministrateur

Fév 23, 2022

Bujumbura, 22 fév (ABP) – Le premier ministre, M. Alain Guillaume Bunyoni a reçu en audience, mardi le 22 février 2022 dans son bureau, le président de la commission vérité et réconciliation (CVR), M. Pierre Claver Ndayicariye, venu lui présenter le rapport des réalisations de la CVR pour l’année 2021.

A la sortie de l’audience, le premier ministre a indiqué à la presse Burundaise que le gouvernement du Burundi félicite les membres de la CVR pour avoir démontré une détermination sans égal pour mener à mieux, leur noble tâche de fouiller dans l’histoire du Burundi, pour mettre à jour la vérité des périodes obscures qu’a traversées le Burundi, et plus particulièrement les massacres qu’a connues le Burundi en 1972 et au-delà.

Il a précisé que le rapport présenté établit par des témoignages, les responsabilités de l’Etat et ses organes dans les massacres de 1972.  Selon lui, ces témoignages donnent aussi la cartographie très précise sur les fosses communes qui ont servis pour ensevelir les personnes qui ont été massacrées en 1972.

Le rapport établit aussi les responsabilités par rapport à la qualification juridique de ces actes qui ont été commis.

Bunyoni a mentionné que le rapport lui-même démontre en son sein que la catégorisation de ces crimes est à deux niveaux.  Le premier niveau étant que ces crimes sont qualifiés comme crime de génocide contre l’ethnie hutu en 1972 que doit annoncer les instances qui dirigeaient le pays.

A travers ce rapport, il a été démontré que ces crimes ont été organisés et pilotés par les officiels du gouvernement, avec les moyens du gouvernement, avec le personnel du pays contre une ethnie ciblée de la population burundaise.

Le deuxième niveau de qualification était la qualification de crime contre l’humanité qui a ciblé certaines populations dans les plaines de l’imbo, au niveau des provinces de Rumonge, dans les régions de Nyanza lac où certaines personnes de l’ethnie Tutsi et même certains Hutu ont été massacrées sans que le gouvernement ait piloté ces actes.

Le premier ministre a fait savoir que ce rapport a été dressé comprenant tous les outils et les témoignages. On peut le considérer comme un rapport final de cette phase qui concerne les évènements de 1972. C’étaient des évènements tragiques qui ont endeuillé le Burundi.

Il a profité de cette occasion pour dire que les instances du pays traiteront ce rapport pour en déduire des décisions et des orientations qui doivent accompagner le processus de pacification, de réconciliation, de renforcement de la paix et de la réconciliation au Burundi.