• sam. Mai 4th, 2024

Le manque de service de radiothérapie, un des défis rencontrés pour le traitement du cancer au Burundi 

ByAdministrateur

Fév 23, 2022

BUJUMBURA, 22 fév (ABP) – L’oncologue Jean de Dieu Ndiyumvira qui travaille dans le service de cancérologie au centre médico chirurgical de Kinindo (CMCK), a indiqué à la presse, lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le cancer édition 2022, du18fevrier 2022 à Bujumbura, que le cancer constitue un problème de santé publique au Burundi.

Il a signalé que depuis 2020, le service de cancérologie est initié par Dr Alexis Manirakiza où 847 patients ont été accueillis dans le service de consultation externe. Les patients suivis comme ayant un cancer s’estiment à 289 cas dont 49 enfants et 240 adultes.

Selon Dr Ndiyumvira, pour les personnes adultes, les pathologies fréquentes sont entre autres le cancer du sein qui occupe 1/3 des patients et présent aussi chez les hommes, le cancer leucémies, le cancer du col de l’utérus.

Pour les enfants, les pathologies fréquentes sont les lymphomes de Burkitt et les tumeurs du sac de Vitellin.

Parmi les défis rencontrés, l’oncologue Ndiyumvira indique le retard en diagnostic.  Il a aussi souligné le manque de service de radiothérapie qui doit normalement accompagner la chimiothérapie, arguant que c’est l’une des thérapies les plus efficaces dans le traitement des cancers. Il a ajouté que les patients cancéreux qui ont besoin d’une radiothérapie sont obligés d’aller se faire soigner à l’étranger.

Le spécialiste en oncologie n’a pas manqué de signaler que les malades du cancer devraient bénéficier d’une alimentation suffisamment équilibrée pour faciliter les médicaments à bien faire leur travail. Il a ajouté que pour les enfants, si leur statut nutritionnel est fort, les lymphomes guérissent facilement.

Pour les symptômes et les causes du cancer, ce professionnel de santé explique que les symptômes diffèrent d’un patient à l’autre et selon le type de cancer, précisant que les symptômes dépendent de la localisation de la maladie et de l’organe qui souffre. Malgré cela il a invité les personnes qui voient des changements mamelonnais, le changement de la taille ou de la forme du sein, une perte du poids et une jaunisse, les douleurs osseuses, une tumeur qui n’est pas douloureuse, des saignements vaginaux anormaux et autres, d’aller consulter le médecin à temps.

Concernant la prévention, il a précisé qu’il y a des cancers qu’on peut prévenir. Il a cité le cancer du col de l’utérus où les jeunes filles sont invitées à se faire vacciner. Le cancer du foie surtout pour l’hépatite B peut être évité en recevant le vaccin. Selon lui, on doit aussi éviter la sédentarité, le tabagisme, l’alcoolisme en excès, et faire une activité physique. Il a aussi signalé que les produits toxiques en provenance des industries peuvent être à l’origine des cancers.

Le cancérologue a suggéré des sensibilisations à grande échelle à l’endroit de la population en général et chez le personnel soignant, pour inviter les gens à consulter à temps le médecin.