BUJUMBURA, 22 fév (ABP) – Le secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, M. Martin Ninteretse a ouvert mardi le 22 février 2022, des travaux d’échange d’expérience entre l’Agence nationale de financement des collectivités territoriales (ANFlCT) du Niger et le Fonds national d’investissement communal (FONIC) du Burundi dans le cadre du réseau des institutions africaines des financements des collectivités locales (RIAFCO).
Dans son discours, M. Ninteretse a remercié l’ANFICT du Niger pour avoir pensé au Burundi en général et au FONIC en particulier.
Il n’a pas manqué de citer certains facteurs qui pourraient être expliqués par une inadéquation entre les ressources transférées et les compétences y relatives dans la quasi-totalité de nos pays africains, notamment la mise en œuvre incomplète de la décentralisation dans ces pays, plusieurs décennies après le début du processus. Il a aussi mentionné l’insuffisance de ressources au niveau central caractéristique des économies en développement, l’inefficacité des mécanismes de mise à disposition des ressources transférées, et la faiblesse des capacités des collectivités locales à mobiliser et à sécuriser aussi bien les recettes propres que celles transférées.
En vue de contribuer à pallier ces difficultés, il a fait savoir que les Etats de plusieurs pays ont mis en place des institutions de financement des collectivités locales (lFCL) qui assurent la mise à disposition des ressources financières à ces collectivités par le biais de subventions et qui, dans certains cas, jouent également un rôle d’interventions pour les dotations publiques.
En plus, a-t-il ajouté, ces lFCL accompagnent également les collectivités locales en appuyant le renforcement de leurs capacités, comme c’est le cas pour le Burundi avec le FONIC et le Niger avec l’ANFICT.
Prenant la parole, le directeur général du FONIC M. Servilieu Nitunga, a précisé qu’ils ont reçu une délégation nigérienne accompagnée par leurs homologues du Cameroun et les représentants du secrétaire permanent du réseau des institutions africaines de financement des collectivités locales.
Il a fait savoir que depuis 2007, le gouvernement burundais a augmenté son budget pour financer les collectivités locales, passant de 8 milliards à 87 milliards.
Au niveau des projets des activités qui se font dans les coopératives collinaires, M Nitunga a souligné que le Burundi s’était engagé à financer les collectivités locales à travers les coopératives pour augmenter la production agricole et l’élevage.
Dans son exposé, il a rappelé que le FONIC a été créé en 2007, avec la mission de mobiliser, canaliser et gérer les financements intérieur et extérieur destinés au développement des collectivités locales, appuyer la mise en œuvre des projets communaux et d’intercommunalité et de renforcer les capacités des collectives dans les domaines relatifs à sa mission.
Concernant quelques réalisations du FONIC, M. Nitunga a cité notamment la visite et le renforcement des capacités des coopératives collinaires dans tout le pays, l’organisation d’une évaluation financière des coopératives collinaires et l’appui en conseils des projets communaux.