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Célébration de la journée mondiale de la protection civile au Burundi

ByAdministrateur

Mar 1, 2022

BUJUMBURA, 1er mars (ABP) – Le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, M. Gervais Ndirakobuca a sorti lundi le 28 février 2022, une déclaration sur la journée internationale de la protection civile, célébrée le 1er mars de chaque année depuis 1972, a-t-on appris sur place.

Lors de cette déclaration, M. Ndirakobuca a précisé que la journée internationale de la protection civile offre une occasion de sensibiliser le public sur le rôle de la protection civile, dans la gestion des risques de catastrophes d’une part, et éveillé la conscience des communautés sur la préparation et la réponse des urgences, d’autre part.

Par ailleurs, a-t-il ajouté, le dispositif de protection civile est destiné essentiellement à préserver des vies, réduire les pertes matérielles en situation des urgences et prévenir des nouveaux risques de catastrophes.

Le thème pour cette année 2022 est « Protection civile et gestion des populations déplacées internes, rôle des volontaires et lutte contre les pandémies »

Au Burundi, ce thème vient au point nommé car, a-t-il souligné, depuis plus d’une décennie notre pays a enregistré un accroissement en nombre et en intensité des risques de catastrophes naturels dont les effets ont causé des déplacements internes et externes de population à plus de 90 %.

Le ministre a signalé pour illustration que la montée des eaux du lac Tanganyika et le débordement des eaux de rivière Rusizi ont causé le déplacement de 44 222 personnes en 2020 et 35 727 personnes en 2021.

Grâce aux appuis financiers de l’OIM, 1619 ménages locataires des maisons qui ont été détruites par des effets des changements climatiques, ont été assistés pour trouver des maisons ailleurs, a-t-il précisé.  M. Ndirakobuca a affirmé que la vie non décente que mènent les personnes déplacées internes préoccupe le gouvernement du Burundi qui ne ménage aucun effort pour parvenir à leur installation définitive dans les zones sécurisées.

Il a également fait remarquer que dans notre pays comme partout ailleurs, la gestion des personnes déplacées internes se fait aujourd’hui dans un contexte particulièrement marqué par la pandémie de la Covid-19, où le financement du plan de réponse humanitaire au Burundi n’a pas dépassée 48 % en 2020 tandis que celui de 2021 est de 36 % seulement.

A cet effet, M. Ndirakobuca a indiqué que la même situation explique l’augmentation des prix des kits non alimentaires sur le marché international. Cet état de fait doit attirer l’attention des acteurs gouvermentaux et celle des partenaires qui doivent développer conjointement des aspects palliatifs et alternatifs devant permettre de continuer à alléger la souffrance des communautés affectée par des catastrophes, a-t-il souligné.

Au regard du rôle prépondérant que jouent les volontaires de la croix rouge du Burundi dans la gestion des urgences, il a saisi l’occasion pour encourager d’autres organisations à mettre en place des équipes chargées de la prévention des risques et de secours en cas de catastrophe.  Cette tâche devra être exécutée en collaboration avec le ministère ayant la protection civile dans ses attributions qui viellera à ce que les milieux à forte concentration humaine comme les écoles, les hôpitaux, le marché, les églises et les mosquées disposent d’éléments formés et pré positionnés pour des secours d’urgence, a-t-il martelé.

En plus, il a souligné que le gouvernement du Burundi va prendre des mesures pour améliorer le dispositif national de la protection civile avec l’appui des partenaires au développement à travers la formation et la spécialisation en vue de renforcer la compétence technique de son personnel, l’acquisition du matériel et équipement de secours et de génie de protection civile adéquat enfin de faire aux catastrophes éventuelles.

Selon le ministre Ndirakobuca, le gouvernement du Burundi se serait doté d’une structure de protection civile capable notamment de coordonner efficacement toute les actions de préparation et de réponse aux urgences, de conduire des évaluations rapides des besoins prioritaires pour assistance humanitaire et des évaluations des besoins post-catastrophe pour la réhabilitation et la reconstruction.