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Ouverture du congrès annuel de pédiatrie

ByAdministrateur

Mar 27, 2022

BUJUMBURA, 26 mars (ABP) – L’association Burundaise de pédiatrie (ABUPED), en collaboration avec le ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida, a organisé vendredi le 25 mars 2022 à Bujumbura, le congrès annuel de pédiatrie sous le thème : » la bonne alimentation : une clé pour un avenir meilleur de l’enfant et de l’adolescent. »

Dans son allocution d’ouverture, le ministre en charge de la santé publique, Dr Sylvie Nzeyimana a fait savoir que le thème choisi pour cette année tient particulièrement à cœur des plus hautes autorités de ce pays. Elle a rappelé que la campagne « malnutrition zéro » d’ici 2025, a été lancée par la première dame de la République du Burundi, Mme Angéline Ndayishimiye.

Selon le ministre Nzeyimana, l’alimentation de l’enfant constitue une base incontournable pour la survie de l’espèce humaine en général et le développement psycho-cognitif de l’enfant en particulier, surtout si elle est bien conduite dans ses 1000 premiers jours de la vie.

Bien que la nourriture soit indispensable, elle fait souvent défaut du point de vue qualitatif et quantitatif.  Elle entraîne l’apparition des problèmes de croissance des enfants et surtout la malnutrition dans toutes ses formes, a-t-elle dit.

D’après ce professionnel de la santé, résoudre à court, moyen et long terme le problème de malnutrition, demeure l’un des défis majeurs préoccupant le gouvernement du Burundi et ses partenaires.

Selon toujours Mme Nzeyimana, le Burundi est parmi les pays ayant un taux de malnutrition chronique le plus élevé de l’Afrique et dans le monde.

Le rapport de l’EDSB (2016-2017) a montré une situation alarmante avec 6% de malnutrition aiguë globale, un taux d’insuffisance pondérale de 29% et un taux de malnutrition chronique de 56% chez les enfants de moins de cinq ans.

Les jeunes enfants sont particulièrement affectés avec environ 10% des enfants de 6-18mois souffrant de malnutrition aiguë, et 2,6% des nourrissons de moins de 6 mois souffrant de la malnutrition aiguë, a-t-elle précisé.

Dr Nzeyimana a aussi signalé que bien que la malnutrition soit cédée à la pauvreté des ménages, beaucoup d’études ont révélé que la malnutrition affecte aussi les ménages pauvres que les ménages non pauvres.

La prévention de la malnutrition est capitale et doit passer par la connaissance des facteurs de risque, la connaissance des besoins nutritionnels et l’implication de tous les intervenants en particulier le personnel en charge de l’enfant en croissance, a-t-elle martelé.

Elle a fait remarquer que les causes majeures de la malnutrition comprennent les pratiques d’hygiène et d’assainissement inappropriées, le faible accès à une alimentation adéquate pour la majorité des ménages, les pratiques alimentaires inappropriées, l’accès limité à l’eau potable, l’accès difficile aux services de santé, la cherté de la vie, le niveau faible d’éducation des femmes, la prévalence des maladies infantiles, notamment les maladies diarrhéiques et les infections respiratoires aiguës dont la pneumonie.

Mme le ministre ayant la santé dans ses attributions a profité de cette occasion pour féliciter l’initiative de l’ABUPED de rassembler les professionnels de santé et les intervenants en nutrition pour passer en revue les différents problèmes liés à la nutrition de l’enfant et formuler des recommandations qui visent une amélioration de prévention et de prise en charge des principales pathologies nutritionnelles de l’enfant.

Selon la présidente de l’ABUPED, Dr Alice Ndayishimiye, la plupart des enfants courent les plus grands risques de malnutrition entre l’âge de 6 mois et 3 ans.

Mais, il ne signifie pas que les autres périodes de la croissance sont sans risques de survenue de troubles nutritionnels. Il convient aussi de souligner que lors de la période de l’adolescence, une attention particulière est plus qu’une nécessité. Elle a expliqué que lors de cette période, un apport insuffisant en sels minéraux et en vitamines peut entraîner des problèmes de santé dans l’immédiat ainsi qu’à l’âge adulte. Elle a cité l’ostéoporose, l’anémie surtout chez les jeunes filles, les jeunes mères donnant naissance à des nouveau-nés hypotrophes, et autres.

Selon Mme Ndayishimiye, la prévention de la malnutrition est possible et cela passe par une promotion des bonnes pratiques en matière de l’alimentation de l’enfant et de l’adolescent, entre autres les bonnes pratiques en matière d’allaitement maternel, la réussite de la diversification alimentaire, des repas structurés et équilibrés à l’adolescence.

Elle a aussi ajouté le suivi de la croissance qui pourra permettre d’identifier précocement les enfants à risque de développer des troubles nutritionnels. Il est à signaler que l’ABUPED a été créée le 14 juin 2011par les médecins pédiatres.

Vue partielle des participants