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La gestion des terres de la Zone Gatumba à l’ordre du jour du Conseil des ministres

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Avr 8, 2022

BUJUMBURA, 8 avr (ABP) – Le conseil des ministres réuni en date du 5 avril 2022 sous la présidence du chef de l’Etat, Evariste Ndayishimiye a analysé plusieurs points entre autres le rapport relatif à la gestion de la zone Maramvya, commune Mutimbuzi, province Bujumbura (ouest du Burundi).

Dans la perspective de mieux gérer les terres domaniales et résoudre les différents conflits observés actuellement dans la zone Maramvya, le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage avec celui de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique ont conjointement organisé un travail d’identification et de délimitation des terres domaniales situées à Maramvya. Ces deux ministères ont, par la suite poursuivi l’identification des occupants et essayé de trouver des solutions durables à des conflits éventuels entre ces derniers.

Une équipe conjointe a été mise en place par ces deux ministères pour l’identification des occupants légaux, illégaux et irréguliers. Pour rappel, le site Maramvya englobe les terrains et les parcelles se situant entre les Transversales 12, 13, 14, 15 et 16. Le recensement s’est fait avenue par avenue, parcelle par parcelle. Aux termes des descentes sur terrain, les résultats d’analyse de la commission sur les différentes transversales sont les suivants : entre la Transversale 12 et 13, on a identifié un total de 378 parcelles, toutes qui ont été spoliées. Entre la Transversale 13 et 14, 208 parcelles ont été identifiées dont 7 légalement octroyées et 201 spoliées. Entre la Transversale 14 et 15, on a identifié un total de 2049 parcelles dont 1607 légalement octroyées, 432 spoliées, 10 doublements octroyés sur la partie viabilisée, et sur la partie non viabilisée, 965 parcelles toutes spoliées.

          vue partielle des membres du gouvernement

Sur la partie Buterere/Mairie, 583 parcelles ont été identifiées dont 16 légalement attribuées et 567 spoliées. Sur la zone tampon/centre de négoce, on y a identifié 29 parcelles dont 3 attribuées légalement et 26 spoliées.

Après analyse des résultats de l’enquête et des documents consultés, la commission a formulé des propositions de solutions aux différentes situations. A l’issue de l’analyse de ce dossier ainsi que des propositions de la commission, le conseil des ministres a apprécié le travail élaboré par la commission mise en place car, le rapport donne un éclairage sur la situation de ces parcelles, et a formulé les observations et les recommandations. Informer tous les concernés sur la situation de ces parcelles, arrêter la poursuite de toutes les activités de construction sur les parcelles litigieuses, prendre les mesures qui s’imposent sur les constructions qui présentent un danger public notamment les maisons construites sous les lignes électriques haute tension, ramener le dossier au conseil des ministres après sensibilisation afin que l’Etat prenne une orientation définitive.

Le conseil a également analysé le projet de décret portant création, missions, organisation et fonctionnement de l’Autorité burundaise de régulation des produits vétérinaires, des pesticides et des aliments, « ABREVPA ».

Au Burundi, le secteur agricole constitue le moteur de croissance de l’économie nationale. Il est le garant de la sécurité alimentaire des populations. Le Plan national de développement PND 2018-2027 révèle que l’agriculture contribue à hauteur de 39,6 % au Produit intérieur brut (PIB) et offre 84% d’emplois. Elle fournit 95% de l’offre alimentaire et est le principal pourvoyeur de matières premières à l’agro-industrie.

L’agriculture étant indissociable de l’élevage, le gouvernement et ses partenaires ont entrepris de moderniser le secteur agricole en vue d’augmenter la production par l’introduction des races améliorées et des semences sélectionnées. Dans le même objectif, le gouvernement incite les agri-éleveurs à se regrouper dans des coopératives afin d’acquérir des nouvelles connaissances leur permettant d’augmenter leurs compétences dans la bonne gestion de la production agricole.

Bien que le gouvernement continue à fournir des efforts, on constate que le secteur agricole fait face à des contraintes notamment sanitaires et phytosanitaires qui entravent la productivité. Les animaux d’élevage sont très sensibles aux maladies et ont besoin de soins vétérinaires conséquents. Pour y faire face, la disponibilité et l’accessibilité des produits vétérinaires de qualité dans tout le pays s’avèrent indispensable.

Par ailleurs, la résistance aux antimicrobiens reste un défi majeur pour la santé humaine et animale dans le monde en général et dans notre pays en particulier. Les cultures tant vivrières que de rente sont elles aussi confrontées à des attaques des organismes nuisibles qui réduisent considérablement la production et déprécient la qualité des récoltes.

Face à ses contraintes sanitaires et phytosanitaires et afin de se conformer aux prescrits de la Communauté Est africaine qui recommande aux pays partenaires de mettre en place des autorités de régulation dans divers secteurs, il est proposé la création de l’autorité burundaise de régulation des produits vétérinaires, des pesticides et des aliments, « ABREVPA » en sigle, à travers ce projet de décret. Sa mise en place va contribuer à la bonne gestion des produits vétérinaires, des pesticides, des aliments d’origine animale et végétale.

A l’issue de l’analyse, le projet a été adopté avec les recommandations, notamment de veiller à ce que les trois structures chargées de la normalisation de la qualité c’est-à-dire le BBN, l’ABREMA et l’ABREVPA soient logées dans un même bâtiment pour faciliter le service à ceux qui viennent les solliciter.

Dans le cadre de la mise en place de l’Agence nationale d’assurance qualité des médicaments et de la sécurité alimentaire « ANAMSSA », il faut mettre en place une équipe chargée de s’assurer qu’il n’y a pas d’interférences entre l’ABREVPA, le BBN et l’ABREMA, veiller à ce que les missions de l’ABREVPA soient en phase avec les standards régionaux et internationaux.

Il faudra veiller à ce que la certification soit assurée par une seule structure, effectuer une visite d’étude dans un des pays de la sous-région qui a une autorité de régulation similaire pour profiter de son expérience.