KAYANZA, 25 avr (ABP) – La province sanitaire de Kayanza (nord) se trouve en situation d’alerte par rapport aux cas testés positifs au paludisme depuis le début de cette année jusqu’à la semaine du 18 au 24 avril courant. Ce sont les précisions du médecin provincial à Kayanza, Dr Célestin Congera, qui appelle les patients à se confier aux structures de soins tandis que les prestataires de soins sont recommandés de bien accueillir les patients, a appris l’ABP, dans une interview lui accordée lundi lors de la journée mondial de lutte contre le paludisme
Selon Dr Congera, le paludisme est une réalité en cette province. Depuis le mois de janvier jusqu’à la semaine dernière du mois d’avril en cours, la province a testé hebdomadairement environ 7000 cas positifs au paludisme, précise-t-il ajoutant que le district sanitaire de Gahombo vient en tête avec plus de 3000 cas positifs en une semaine suivi respectivement des districts sanitaires de Musema et Kayanza.
Il témoigne que la province sanitaire de Kayanza se trouve aujourd’hui en situation d’alerte et qu’elle risque d’atteindre le seuil épidémique. Les causes de cette recrudescence de paludisme sont, selon toujours lui, liées notamment au changement climatique et à la détérioration des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action (MIILDA) distribuées en 2019. « Il y a même ceux qui en ont bénéficié mais qui les ont détournés pour d’autres fins », déplore-t-il, interpellant la population à en faire bon usage.
Profitant de cette situation alarmante, le médecin provincial à Kayanza invite les patients à se confier aux structures de soins chaque fois qu’ils sentent des signes d’une quelconque pathologie. Aux prestataires de soins, il appelle à réserver un bon accueil aux patients qui se confient à eux.