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Enrayer les interruptions de scolarité revêt un caractère urgent

ByAdministrateur

Mai 6, 2022

BUJUMBURA, 30 avr (ABP) – Le président de la coalition Education pour tous Bafashebige « EPT Bafashebige », Me Jean Samandari a déclaré vendredi 29 avril 2022 qu’il est urgent d’enrayer les interruptions de scolarité, qui sont une source d’abandon scolaire au Burundi. C’était au cours d’un point de presse organisé à l’occasion de la clôture de la semaine d’action pour l’éducation 2022 qui a été organisée sous le thème « Protéger l’éducation en situation d’urgence », a-t-on appris sur place.

Selon Me jean Samandari, les progrès remarquables déjà enregistrés dans les secteurs sociaux de base, notamment l’éducation et plus particulièrement en matière de taux de scolarisation et de fréquentation scolaire des filles sont menacés par une crise multidimensionnelle. Il s’agit entre autres les maladies endémiques, des déplacements internes ainsi que des changements climatiques qui ont des répercussions négatives sur la scolarité des enfants.  Des écoles ont été détruites par la multiplication des tempêtes violentes, des populations ont été déplacées, a-t- il dit. Ainsi, des enfants et des adolescents ont été exposés à des risques élevés d’abandon scolaire, de travail et d’exploitation des enfants, de mariage précoce, de violence basée sur le genre et d’autres violations de leurs droits fondamentaux, a-t-il précisé. A titre d’illustration, a poursuivi le président de l’EPT Bafashebige, à la suite des catastrophes naturelles en 2020, 750 salles de classe étaient identifiées comme dans le besoin d’être réhabilitées et seules 94 l’ont été et équipées en 2020.

Me Jean Samandari a par ailleurs fait remarquer que la lecture des rapports existants sur la situation humanitaire au Burundi a permis de conclure que la plupart des problèmes en éducation, en situation d’urgence relèvent de l’accès et l’environnement d’apprentissage, précisant que la majorité des besoins ressortis est liée à la protection des élèves, des enseignants, et d’autres personnels éducatifs. Ces contraintes liées à la crise ont déjà contribué aux abandons scolaires et à l’échec scolaire de nombreux enfants burundais, a-t-il dit.

La coalition Education pour tous Bafashebige salue néanmoins les efforts déjà consentis par le gouvernement du Burundi pour assurer la continuité des enseignements en situation d’urgence. Cette coalition note qu’une stratégie du Groupe de travail sur l’éducation en situations d’urgence a été mise en place. Cette dernière vise à soutenir les enfants et les jeunes, filles et garçons, en âge scolaire (3-18 ans) affectés par la crise, ainsi que le personnel éducatif, y compris les enseignants volontaires, les directeurs d’écoles, les conseillers pédagogiques ainsi que la Plateforme nationale.

Parmi les actions prioritaires proposées qui peuvent être menées pour assurer la continuité de l’éducation en situation d’urgence figurent l’élaboration et la mise en œuvre des plans et budgets nationaux d’éducation sensibles aux crises, en intégrant des mesures de préparation aux situations d’urgence, dans la planification du secteur de l’éducation et l’écoute des voix des personnes affectées et des acteurs locaux.

La coalition EPT Bafashebige propose aussi d’allouer au moins 10% du financement humanitaire à l’éducation et la disponibilité d’enseignants adéquatement formés dans les contextes d’urgence, en améliorant leur rémunération, leurs incitations et leur soutien.