RUMONGE, 29 avr (ABP) – Les habitants du village de la paix de Mayengo en zone Kigwena de la commune et province Rumonge (sud-ouest du Burundi), qui avaient été délocalisés en 2015 suite aux inondations en commune Muhuta de la même province interpellent les partenaires potentiels à les appuyer pour mener des micro-projets de développement. Il s’agit des sinistrés de 7 collines qui avaient été frappées de plein fouet par ces inondations.
Rémy Bitariho, responsable du site Mayengo, lui aussi sinistré, considère que grâce aux efforts du gouvernement, les habitants de ce village ont pu se défaire des défis liés à leur logement.
Il a exprimé la gratitude au PNUD qui leur a construit des logements décents standards.
« Actuellement nous sommes bien logés dans une maison à 3 chambres et salon, bien aérée dans un village de paix qui a été viabilisé en y traçant des routes et en construisant des caniveaux ».
Il a salué au passage l’engagement d’autres organisations qui sont venues à leur secours en construisant des salles de classe et en faisant des sensibilisations pour un changement de comportement en matière de santé de la reproduction.
Néanmoins, M. Bitariho a soulevé que les habitants du village de paix de Mayengo ont besoin d’être soutenue pour se relever économiquement. « La plupart d’entre nous sommes des pêcheurs. Pourtant, nous n’avons plus de bateaux de pêche. Nous aimerions continuer nos activités », a-t-il indiqué, en demandant qu’on leur accorde des crédits. Il a aussi signalé que leurs épouses ont besoin de ces microcrédits pour continuer leur petit commerce, sur le long de la route nationale reliant la capitale économique de Bujumbura aux provinces Rumonge et Makamba, des activités qu’elles réalisaient avant d’être délocalisées.
M. Bitariho s’est dit reconnaissant envers le PNUD qui a installé un transformateur et des poteaux électriques au village de la paix. Mais, le courant n’y est pas encore. Il considère que le manque de courant électrique est l’une des causes du désœuvrement d’une partie de la population du village de paix de Mayengo.
Selon le responsable de ce site, la soudure, la menuiserie, le secrétariat, la couture, sont entre autres des activités qui sont en sommeil suite au manque de courant électrique.
Au niveau de l’éducation, il a interpellé les partenaires à construire beaucoup de salles de classes pour leurs enfants et à introduire des cantines scolaires à ces écoles. M. Bitariho demande aux autorités locales de fournir des terres à cultiver aux familles vivant à ce village, expliquant qu’il n’est pas facile de trouver 100.000 FBu pour louer un champ à cultiver.
Notons que le village de paix de Mayego est composé de 174 ménages, d’environ 1500 personnes, indique-t-on