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Déclaration conjointe du ministère de la santé publique et de l’OMS à l’occasion de la 15ème journée mondiale de la lutte contre le paludisme

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Mai 9, 2022

BUJUMBURA, 6 mai (ABP) – Le directeur du programme national intégré dans la lutte contre le paludisme au ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida, Dr Pierre Sinarinzi et le conseiller technique pour la lutte contre le paludisme, Dr Dismas Mbaza de l’organisation mondiale de la santé (OMS), ont sorti mercredi 4 mai 2022, une déclaration conjointe à l’occasion de la 15ème journée mondiale de la lutte contre le paludisme, sous le thème «  innover pour réduire la charge paludisme et sauver des vies ».

Célébrée le 25 avril de chaque année depuis 2008, cette journée offre à la population du monde entier la possibilité d’intensité de la lutte contre le paludisme, au moment où le nombre des cas du paludisme dans le monde augmente.

Le directeur du programme national a indiqué qu’on a dénombré en 2020, 241 millions de nouveaux cas du paludisme et 627 milles décès liés au paludisme dans 85 pays les plus touchés. Plus d’un tiers de ces décès ont été enregistrés chez les enfants de moins de cinq ans vivant dans les régions africaines de l’OMS. Au Burundi le paludisme demeure un problème majeur de santé publique et est compté parmi les principales priorités nationales en matière de santé.

Selon les données statistiques 2020, le nombre de cas de paludisme constitue la première cause de morbidité avec un taux d’incidence pour mille habitants encore très élevés, soit 470 pour 1000 habitants. Il représente 46 % des motifs de consultation et 59,4 % de causes de décès hospitaliers pour l’année 2019. Le taux de mortalité dans les hôpitaux était de 1,2 % selon le rapport de cette même année

Selon Dr Sinarinzi, le gouvernement du Burundi, à travers le ministère de la santé publique et de la lutte contre le sida, avec l’appui de ses partenaires, a entrepris des efforts importants dans la mise à l’échelle des interventions prioritaires de la lutte contre le paludisme. En effet, en matière de prévention du paludisme, des campagnes de distributions des moustiquaires sont organisées tous les trois ans. Les moustiquaires de routines sont régulièrement distribuées aux groupes vulnérables notamment les femmes enceintes au cours de la consultation prénatale et les enfants qui lors de la vaccination à dix-huit mois, contre la rougeole et la rubéole.

En matière de prise en charge des cas du paludisme, il a parlé du nouveau protocole de prise en charge du paludisme à base du traitement de première ligne, en cas du paludisme simple qui a été élaboré et mis en œuvre depuis février 2020, dans tous les districts sanitaires du pays.           Le conseiller technique de l’OMS a fait remarquer que cette organisation a officiellement recommandé un vaccin de lutte contre le paludisme depuis octobre 2021. Ce vaccin est le résultat d’une recherche menée dans trois pays notamment le Ghana, le Malawi et le Kenya. Le vaccin RTSS qui est suffisamment efficace, pourra être introduit comme stratégie supplémentaire pour compléter ceux disponibles et va être administré aux enfants de cinq mois à 17 mois, en quatre à cinq doses, selon la stratégie que va adopter le pays. Ce vaccin est disponible, a-t-il déclaré, soulignant que l’OMS, en collaboration avec les autres partenaires tel que l’UNICEF, sont en train de tout faire pour que ce vaccin soit utilisé avant la fin de cette année.