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La surpopulation carcérale et le manque de personnel, principaux défis à la prison de Ruyigi.

ByAdministrateur

Mai 9, 2022

RUYIGI, 6 mai (ABP) – La prison de Ruyigi connait un certain nombre de défis à relever pour améliorer la vie de ses locataires. Ces défis liés, entre autres, au surpeuplement, au manque du personnel et de matériel, se manifestent également au centre de rééducation des mineurs de Rutimbura de la même province.

Les responsables de ces deux institutions demandent aux autorités du ministère de la justice d’accélérer   le rythme de jugements et d’octroyer les besoins nécessaires pour améliorer le quotidien de ces détenus. Au cours d’une réunion, mercredi le 4 mai, organisé par le cabinet du gouverneur de Ruyigi pour évaluer les activités exercées par les différents services de l’Etat œuvrant en cette province, le directeur de la prison de Ruyigi M. Eric Emerusabe a fait savoir que cette prison connaît une surpopulation carcérale importante. C’est au moment où cette maison d’arrêt héberge actuellement un effectif total de 821 personnes alors qu’elle a été construite avec une capacité d’accueil de 300 personnes. Selon toujours ce directeur, 343 détenus de cette prison sont des prévenus et leurs dossiers n’ont pas encore eu leur jugement suite au retard occasionné par la lenteur des tribunaux. Cette promiscuité dit-il, constitue un défi majeur dans l’amélioration des conditions de vie des détenus. Il indique qu’à certaines occasions, l’une ou l’autre denrée qui composent les rations quotidiennes de ces détenus connaisse des ruptures et provoque la grogne au sein de la population carcérale. En ce qui concerne la sécurité des prisonniers à l’intérieur, à l’extérieur, et pour l’escorte des prisonniers, le directeur de la prison de Ruyigi, indique qu’ils sont seulement à 15, nombre insuffisant, estime-t-il en suggérant que leur effectif soit revu à la hausse.

Son homologue du centre de rééducation des mineurs en conflits avec la loi, M Jean Bosco Hitimana de Rutimbura, situé à une distance d’environ 7 kilomètres du chef-lieu de la province abondent dans le me sens. Il revient notamment sur des défis similaires et fait savoir que ce centre initialement prévu pour accueillir seulement 72 personnes abrite actuellement 129 jeunes garçons. Pour ce qui est de la sécurité, cette autorité déplore le fait qu’il y a seulement trois policiers pour garde des bâtiments, et des enfants, sans oublier les escortes vers les tribunaux.

Le représentant du tribunal de grande instance, M. Kajisho Augustin a réagi à propos des jugements des dossiers des détenus qui connaissent une certaine lenteur et qui ne parviennent pas à accélérer   le rythme. Ce magistrat signale que ce problème ne pourrait être résolu au niveau provincial et déplore que le manque du personnel de ce tribunal soit à l’origine. Tous les trois intervenants plaident pour que le ministère de la justice leur vienne en aide dans la résolution de tous ces défis.