BUJUMBURA, 13 mai (ABP) – Dans une conférence de presse qu’il a animée mardi le 10 mai, à l’endroit des journalistes, le président de la République a longuement parlé de la bonne gouvernance comme cheval de bataille du gouvernement.
A ce propos, il est revenu sur le dossier de la centrale hydroélectrique de Mpanda qui a soulevé un tollé. Selon des estimations, 54 milliards de francs burundais auraient été décaissés alors que les travaux de construction n’ont pas été bien réalisés. D’après les clauses du contrat, il faudra que les responsables retournent l’argent ou refassent le travail, a-t-il dit. Se basant sur ce cas, il a cité d’autres cas de malversations en déplorant le délabrement de certaines nouvelles routes nationales avant même leur réception.
Le chef de l’Etat a aussi soulevé le cas d’exploitations minières en soulignant que les activités ont été suspendues après avoir constaté que le Burundi perdait à causes des contrats mal élaborés. Tous les contrats d’exploitation seront ainsi renégociés. Pour tous ces cas, le président Ndayishimiye pointe du doigt certains responsables qui auraient contribué à cet état de fait, en négociant des contrats qui profitaient aux sociétés contractantes au détriment du pays.
Au niveau de la justice, par rapport à l’objectif du gouvernement de clôturer tous dossiers pendants en justice, le président de la République a fait savoir que le parcours est encore long. Alors qu’on avait tablé sur 2000 dossiers, on s’en est retrouvé avec plus de 200.000, a renchéri le chef de l’Etat.
S’exprimant par rapport à la position du gouvernement face aux conclusions sur le génocide des hutu perpétré en 1972, il a fait savoir que le travail de la CVR n’est pas encore terminé et le gouvernement ne pouvant pas s’exprimer pour une partie de travail indiquant aussi que le gouvernement quand il va s’exprimer va le faire dans le sens de la consolidation de la paix dans tout le pays.
Les journalistes ont voulu savoir à quand la construction, tant attendue du marché central de Bujumbura, il a répondu que des banques œuvrant au pays s’étaient associées et avaient collecté 60 millions de dollars pour la construction. Une somme qualifiée par le président de la République comme minime par rapport au projet d’envergure que le gouvernement envisage. Un projet qui nécessiterait environ 150 millions de dollars, selon lui. Actuellement, une maison d’étude a été sollicitée pour se pencher sur la question et proposer la mise en application de ce projet, a expliqué le président de la République.