GITEGA, 19 mai (ABP) – Le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, M. Gervais Ndirakobuca, a annoncé l’usage prochainement des alcotests et des caméras surveillants dans le contrôle de la circulation routière pour réduire davantage les accidents de roulage.
Le ministre Ndirakobuca a tenu cette expression dans l’hémicycle du sénat de Gitega (centre du Burundi), le 18 mai 2022, où il était invité pour répondre aux questions orales des sénateurs en rapport avec la récente décision interdisant la circulation des bicyclettes, des motos et des tricycles motorisés à Bujumbura, la capitale économique du Burundi.
S’exprimant sur les raisons profondes ayant conduit à la prise de la décision susdite, M. Ndirakobuca a évoqué le surnombre de ces objets roulants, des chauffeurs qui ne respectaient pas le code de la route et d’autres encore qui entraient en circulation sans permis de conduire. Cette situation débouchait sur la provocation de beaucoup de cas d’accidents graves que l’on ne cessait d’enregistrer régulièrement, a-t-il déploré.
A la question des difficultés des motards désireux de s’approvisionner en carburant dans la ville de Bujumbura ou de réparer leurs motos dans le quartier de Buyenzi, le ministre Ndirakobuca a répondu que les détenteurs de ces services vont eux-mêmes rejoindre les bicyclettes, les motos ou les tricycles motorisés dans leurs zones d’action s’ils estiment que le besoin se fait sentir. Quant à la solution de rechange envisagée après l’interdiction des moyens de déplacement ci-haut dits, le ministre Ndirakobuca a fait savoir que des bus de transport en commun sont en commande, précisant que leur arrivée est prévue en moins de deux mois.
Par ailleurs, l’invité du sénat a éclairé les sénateurs sur les raisons ayant poussé son ministère à relâcher de mettre en application l’autonomisation des communes de la mairie de Bujumbura. Il a expliqué que l’Etat du Burundi envisage de faire le redécoupage territorial et que l’issue de cette restructuration pourrait modifier le nombre de communes de la mairie. D’où, a-t-il conclu, le ministère ayant le développement communal dans ses attributions a préféré attendre le dénouement de ce projet de redécoupage territorial.