BUJUMBURA, 20 mai (ABP) – La première dame du Burundi, Mme Angeline Ndayishimiye a ouvert, jeudi le 19 mai 2022, la troisième assemblée générale ordinaire du Forum régional des Femmes de la Conférence Internationale de la Région des Grands Lac (CIRGL), a constaté l’ABP sur place.
Dans son mot d’ouverture, Mme Angéline Ndayishimiye a fait savoir que les femmes sont artisanes et actrices de la paix et du développement aussi bien dans les ménages, dans la communauté, dans leurs pays que dans toute la région.
Nul n’ignore selon elle, que par sa sensibilité particulière en tant que femme, mère, épouse, nourricière, éducatrice, productrice et reproductrice, la femme joue un rôle prépondérant avant, pendant et lors du rétablissement et consolidation de la paix dans la société.
Par conséquent, elle demeure le pilier de la paix et source du développement.
Ainsi, le développement durable est celui qui doit inclure toutes les couches sociales en attachant une importance particulière sur celle des femmes du fait qu’elles constituent une grande proportion de la population.
Mme Ndayishimiye a, par ailleurs, souligné que l’activité économique des femmes de la région, commence à franchir les frontières nationales et faire rayonner l’ensemble des pays de la région. Le développement de cette activité économique exige la paix et la stabilité dans l’ensemble de la région en vue de permettre la circulation des biens et des personnes.
Pourtant regrette-t-elle, notre région des Grands Lacs a été et demeure le théâtre des conflits armés récurrents dont les conséquences touchent de façon disproportionnée les femmes et les filles.
La première dame du Burundi a également mentionné que les droits de la femme ne sont pas respectés uniquement en situation de conflits, mais également, ils peuvent être violés en situation de paix citant notamment la violation des droits des femmes qui résultent des violences basées sur le genre en famille que dans la communauté, la discrimination sous toutes les formes conduisant au faible accès à la terre en particulier, la faible prise en compte des besoins spécifiques des femmes dans la planification, à la faible participation des femmes dans les instances de prise de décision.
Elle n’a pas manqué de signaler leur faible degré de résilience aux chocs consécutifs aux épidémies et aux changements climatiques.
Elle s’est réjouie du fait que la CIRGL initiée en 2013 s’est dotée du forum régional des femmes en tant que mécanisme régional de plaidoyer et de lobbying sur les questions spécifiques aux femmes dans le cadre du pacte de la CIRGL et d’autres questions régionales connexes y compris les instruments internationaux relatifs aux droits des femmes.
Dans ce cadre, le forum régional des femmes est un mécanisme régional de suivi de la mise en œuvre du pacte pour la sécurité, la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs.
Au cours de cette rencontre plusieurs personnalités ont pris la parole pour exprimer leurs attentes vis-à-vis du forum régional des femmes de la CIRGL, à savoir, la ministre burundaise en charge des Droits de l’Homme, l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies dans la région des Grands Lacs, la présidente du forum régional des femmes de la CIRGL, Dr Athia Mustapha, le secrétaire exécutif de la région des Grands Lacs et le Maire de la ville de Bujumbura.
Signalons que cette rencontre de deux jours, se clôturera après l’élection de nouveaux organes.