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Grenier de l'information au Burundi

Diagnostic de la fièvre de la vallée du rift chez les ruminants, selon le DG de l’élevage

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Mai 24, 2022

BUJUMBURA, 23 Mai (ABP) – Le ministère de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage, informe le public que la fièvre de la vallée du rift a été diagnostiquée pour la première fois au Burundi chez les bovins, les ovins, les caprins, selon le directeur Général de l’Elevage, Mr Serge Nkurunziza, dans un communiqué sorti par ce ministère.

Etant donné que la fièvre de la vallée du rift est une maladie zoonotique qui peut se transmettre à l’homme par contact avec le sang d’un animal atteint, il a invité le ministère de la santé publique à entreprendre les démarches de collaboration avec son ministère pour mener une surveillance conjointe.

Selon lui, c’est vers fin Avril 2022 que des cas de cette maladie au départ inconnue, avec un tableau clinique inhabituel, ont été signalés dans les provinces Kirundo et Ngozi chez des bovins.

Les rapports faisaient état de nombreux cas d’avortements, de saignements nasals et hyperthermie, diarrhée souvent mêlée de sang, faiblesse généralisée, inappétence, et des hémorragies conjonctivales, qui dans la plupart des cas finissaient à la mortalité des animaux atteints. Hormis le symptôme d’avortement, il est à noter que tous les âges et sexes chez les bovins sont atteints.

Depuis l’apparition par la maladie, on a enregistré 100 cas de mortalité chez les bovins. Faisant suite à ces alertes, la direction générale de l’élevage via le laboratoire national vétérinaire a effectué des descentes d’investigation respectivement en date du 30 Avril 2022 et du 9 Mai 2022 à l’issue desquelles des échantillons de sang des animaux malades ont été collectés.

A partir des informations de terrain ainsi que les suspicions cliniques, les premières analyses de laboratoire ont porté sur la recherche de la pucerose. Les résultats ont révélé que 4 des échantillons étaient positifs à cette maladie.

Toutefois et compte tenu du tableau clinique inhabituel pouvant être rattaché totalement à la pucerose, d’autres analyses ont été conduites pour la recherche d’autres causes éventuelles. Ainsi, les tests de dermatologies réalisés sur les mêmes échantillons ont montré des taux de plaquette sanguine réduits. Les résultats des examens hématologiques combinés à la manifestation clinique ont permis de suspecter des fièvres hémorragiques entre autres la fièvre de la vallée du rift, le syndrome hémorragique épisodique, la maladie hémorragique de crimée congo, le charbon bactériologique, la rhinotrachéite infectieuse bovine.

C’est dans ce contexte que les premières analyses avec la technique de biologie moléculaire ont porté sur la fièvre de la vallée du rift pour laquelle les réactifs étaient encore disponibles.

A l’issue de ces analyses, les échantillons testés se sont révélés positifs. Actuellement, la maladie s’est étendue sur d’autres provinces à savoir Kayanza, Karusi, Cibitoke, Bujumbura et Makamba. Au moment où les analyses moléculaires étaient en cours, des experts multidisciplinaires en santé animale, ont été dépêchés dans toutes ces provinces pour plus d’investigations épidémiologiques. Les équipes ont constaté que les signes cliniques reportés par les services de terrain ont été confirmés. Les mortalités et les avortements concernent aussi les petits ruminants.

Les premiers cas rapportés sont généralement localisés dans les zones transfrontalières. Des cas cliniques continuent à être observés.

M. Serges Nkurunziza appelle les techniciens de terrain de prendre toutes les précautions nécessaires pour une protection individuelle notamment dans la mesure de biosécurité.  Les éleveurs doivent informer les services techniques de tous les cas cliniques pour leurs prises en charge.

La surveillance de l’évolution de la maladie continue à tous les niveaux, les éleveurs sont priés de procéder régulièrement à l’aspersion de tous les animaux avec les produits phytosanitaires.

Dans les zones touchées, la restriction de tout mouvement pour les ruminants et l’interdiction de leur abattage doit être respecté jusqu’à nouvel ordre.

Il a tranquillisé la population que le ministère ayant l’élevage dans ces attributions est à l’œuvre pour faire face à cette maladie et rétablir urgemment la situation.