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Les veuves de la région naturelle du Buyogoma nécessitent une assistance pour leur développement

ByAdministrateur

Mai 25, 2022

province de Ruyigi sont appelés à venir en aide aux veuves de cette province, en leur octroyant des propriétés à cultiver, des fertilisants et des semences sélectionnées pour qu’elles ne restent pas en arrière dans le développement. Cet appel a été lancé par le collectif des associations des veuves de la région naturelle du Buyogoma, « Rema Nturi Wenyene » lors de la célébration samedi le 21 mai 2022, de son 5e anniversaire. Les pionniers de ce collectif déplorent pourtant le développement qui avance à pas de tortue suite au manque d’assistance.

Ce collectif comprend un effectif de 342 veuves réparties en 14 associations.  Elles se soutiennent mutuellement par des caisses de solidarités, à travers les systèmes d’épargne et solidarité, mais également par des travaux de labeur des champs au profit des plus âgées d’entre-elles.

               Vue partielle des veuves réunies à la paroisse de Ruyigi

Le curé de la paroisse de Ruyigi l’Abbé Eugene Nsanzerugeze, qui a initié ce projet, indique que l’objectif initial du projet était de mettre ensemble les femmes en situation de veuve étayant d’autres formes de vulnérabilité, pour leur rappeler qu’elles ne sont pas les seules au monde. C’était également une occasion de les inciter à unir, leurs forces pour que celles qui ont la force de travailler ne soient pas dénigrées ou déconsidérées par leurs voisins, a-t-il ajouté.

Les membres de ce collectif se réjouissent de leur appartenance et de la façon dont elles interagissent sur leurs collines respectives, et parlent d’une valeur ajoutée depuis leur entrée au sein de Rema Nturi Wenyene.

La confiance en elles-mêmes renaît, disent-elles, grâce au soutien mutuel car, pour les plus vieilles d’entre-elles ou encore pour celles atteintes des maladies chroniques ou incurables, les associations vont faire des travaux communautaires visant soit à labourer les champs de leur camarades vulnérables, ou encore pour réparer telle ou telle partie de la maison qui est abimée.

Mme Marcelline Ntirampeba et sœur Immaculée Nzirubusa, encadreuses de l’association déplorent pourtant que certaines de ces veuves sont parfois victimes de mort inopinée suite au manque de frais de soins de santé.

Les membres de ce collectif, leurs encadreuses ainsi que l’initiateur de ce collectif appellent au gouvernement burundais, aux organisations non gouvernementales tant nationales, régionales qu’internationales de prêter une oreille attentive à leurs doléances. Elles ont besoin des frais pour le renforcement de leur caisse de solidarité afin qu’elles puissent acheter des médicaments aux plus nécessiteuses.

Les veuves de la région naturelle de Buyogoma souhaiteraient manger le poisson fraichement pêché par elles- mêmes au lieu d’attendre de l’aide. C’est dans ce cadre qu’elles demandent, de la part du gouvernement et de l’administration locale, l’octroi du terrain à labourer au nom dudit collectif, sans oublier les fertilisants et les semences sélectionnées, ainsi que le petit bétail comme les moutons, chèvres, lapins et poules, procurant de la fumure pour augmenter la production.