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Le FIDA s’engage à appuyer les producteurs à travers son nouveau cadre d’orientation stratégique 2022-2027

ByAdministrateur

Mai 30, 2022

BUJUMBURA, 27 mai (ABP) – Le Fonds international de développement agricole (FIDA), présent au Burundi depuis 1980, s’engage à appuyer les producteurs pour explorer et exploiter des opportunités de marchés locaux, surtout régionaux, a annoncé le directeur pays du FIDA au Burundi, M. Dagmawi Habte Selassie, au cours d’une conférence de presse organisée mercredi le 25 mai 2022, à Bujumbura, par le système des Nations unies au Burundi.

En plus des allocations pays, M. Dagmawi a signalé qu’à travers cette nouvelle stratégie 2022-2027, il y aura des mobilisations des fonds pour les actions liées aux changements climatiques, au renforcement des partenariats avec le secteur privé surtout en ce qui est de la valorisation et de la transformation des produits agricoles.

Selon ce responsable du FIDA au Burundi, la finalité de cette nouvelle stratégie 2022-2027 est de réduire la pauvreté et la fragilité dont souffrent les petits producteurs agricoles, en améliorant durablement leurs revenus, leur sécurité alimentaire, leur état nutritionnel et leur résilience socio écologique. Cet objectif général sera atteint grâce à trois objectifs stratégiques, a-t-il précisé.

Le premier objectif est d’améliorer la productivité, la durabilité et la résilience climatique des petits exploitants agricoles dans les filières prioritaires. Le deuxième objectif sert à accroître la valeur ajoutée et les avantages de la participation au marché pour les femmes et les jeunes ruraux, tandis que le dernier objectif spécifique est de renforcer la gouvernance institutionnelle au service de la transformation des systèmes alimentaires grâce au renforcement des capacités, à une meilleure coordination et à une plus grande inclusion.

M. Dagmawi a, par ailleurs, signalé que les interventions du FIDA couvrent actuellement 14 provinces du pays à savoir Bujumbura, Bubanza, Cankuzo, Cibitoke, Kayanza, Karusi, Gitega, Makamba, Muramvya, Muyinga, Ngozi, Rumonge, Ruyigi et Rutana. Pendant plus de 4 décennies de coopération et de partenariat avec le Burundi, plus de 1.027.799 ménages sont déjà touchés par les interventions du FIDA à travers ses projets et programmes, a-t-il fait remarquer.

Il s’agit du Programme de développement des filières (PROODEFI-phase 2) en cours de clôture avec un coût total de 51,1 millions de dollars américains y compris les cofinancements, qui couvrent 7 provinces du pays et 16 communes du plateau central burundais. Il s’agit également du Programme national pour la sécurité alimentaire et le développement rural de l’Imbo et du Moso (PNSADR-IM) dont le financement est de 58,4 millions USD y compris le cofinancement, qui couvre 5 provinces dans les régions de l’Imbo et du Moso.

Parmi les projets et les programmes du FIDA au Burundi, figure également le Projet d’appui à l’inclusion financière agricole et rurale du Burundi (PAIFAR-B) qui couvre 14 provinces rurales du pays avec un financement total de 38,609 millions USD du don de FIDA et du gouvernement, ainsi que le Projet d’intensification de la production agricole et de réduction de la vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B) qui couvre 5 provinces du plateau central avec un montant de 101,007 millions de dollars américains avec le cofinancement du Programme alimentaire mondial (PAM), du gouvernement ainsi que les contributions des bénéficiaires.

Etant donné que la devise du FIDA est d’investir dans les populations rurales, le directeur pays du FIDA au Burundi a cité pas mal de grands axes d’interventions, entre autres, la lutte contre la dégradation des terres (lutte antiérosives et reboisement), les aménagements hydro-agricoles des marais, la distribution des vaches et leur diffusion dans la communauté à travers la chaîne de solidarité communautaire ainsi que la distribution des porcins et des caprins aux ménages n’ayant pas la capacité d’élever des vaches.           A ceux-là s’ajoutent la valorisation du riz par l’appui aux coopératives, la valorisation du lait par l’appui aux coopératives d’éleveurs via la construction des centres de collecte du lait et des mini-laiteries pour la conservation et la transformation du lait, la lutte contre la malnutrition à travers l’éducation nutritionnelle, la promotion de l’emploi des jeunes ruraux pour lutter contre le chômage et la promotion de l’égalité des genres.

Signalons que cette conférence était animée par le coordonnateur résident du système des Nations unies au Burundi, M. Damien Mama, en collaboration avec les représentants du PAM, du FIDA et du programme FAO, qui ont répondu aux différentes questions leurs posées par les professionnels des médias en rapports avec leurs domaines d’interventions et leurs perspectives d’avenir.