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La population de la province Cankuzo interpellée à dénoncer les personnes complices dans la traite des êtres humains

ByAdministrateur

Juil 31, 2022

CANKUZO, 29 juil (ABP) – La population de la province Cankuzo est appelé à dénoncer tout individu complice de l’infraction de traite des personnes humaines. Ce sont les propos du conseiller chargé des affaires socio-culturelles au cabinet du gouverneur, Mme Evelyne Dusenge.  Le mercredi 27 juillet, en commune Cendajuru sur la colline Misugi, une séance de sensibilisation dans le cadre de lutte contre cette traite  avait été organisée, via une pièce de théâtre par cette province en collaboration avec l’OIM, a constaté l’ABP.

Certaines personnes entretenues avec l’Agence Burundaise de Presse (ABP) ont indiqué que les enfants en bas âges sont transportés vers la République unie de la Tanzanie pour des différents travaux forcés. Selon eux, ces enfants rentrent  mains vides ou avec peu d’argent.

Vénérande Misago de cette  colline Misugi de la  commune Cendajuru a fait savoir que sa fille est disparue complètement alors qu’elle était partie pour ce pays après avoir abandonné l’école.

Cette situation a été confirmée par l’administrateur de cette commune, M. Paulin Sindayigaya qui a révélé que cette traite est majoritairement fréquente aux enfants de 7 à 12 ans qui y sont engagés pour la garde des bovins au pâturage dans la brousse.

Quant à Aurélie Ntakarutimana ayant représenté l’OIM, le mobile du départ est entre autre la pauvreté, l’orphelinat, les grossesses non désirées, etc. Elle a mentionné qu’il se remarque même la traite interne des êtres humains où des enfants font le commerce ambulant d’œufs et d’arachides, ce qui doit être, pour elle, éradiqué, car, a-t-elle expliqué, la place des enfants est à l’école.

C’est au moment où le conseiller chargé des affaires socio-culturel au cabinet du gouverneur a appelé la population à rompre avec cette mauvaise habitude et à dénoncer tout auteur complice dans de tel dossier pour subir des sanctions conformément  à la loi.

Ainsi, comme on l’a signalé, l’article 10 portant prévention et répression de la traite des personnes et protection des victimes de la traite punit de servitude pénale de 5 à 10 ans toute personne accusée de transport, transfert, hébergement ou accueil d’un enfant aux fins d’exploitation.

Signalons que, dans cette province 42 dossiers relatifs à la complicité de cette infraction de traite des personnes ont déjà été traités depuis l’an 2021 d’après les informations trouvées auprès de la police judiciaire.