BUJUMBURA, 18 août (ABP) – Le gouverneur de la province Bujumbura (centre-ouest du Burundi), M. Désiré Nsengiyumva a tenu le mercredi le 17 Août au chef-lieu de la commune Nyabiraba, une réunion à l’intention des acquéreurs de parcelles aux villages de paix situés dans cette commune, une réunion élargie à toute personne pouvant détenir une information en rapport avec ces parcelles, a constaté l’ABP sur place.
Dans son mot luminaire, le gouverneur Nsengiyumva a fait savoir que le gouvernement du Burundi a dans ses priorités la politique de villagisation afin de promouvoir le développement communautaire car avec cette politique, a-t-il souligné, facilite l’accès facile à l’eau, à l’électricité, aux soins de santé et la scolarisation devient facile. Il a poursuivi en disant qu’on est en quatrième phase de création de villages de paix dans cette commune mais il est à regretter que la distribution des parcelles n’ait pas tenu compte des critères en la matière signalant qu’elle n’a pas été équitable.
Selon le gouverneur Nsengiyumva, on devrait privilégier les critères de vulnérabilité, être natif de la localité abritant le village de paix, la prise en compte de la diversité ethnique, donner gratuitement la parcelle sous forme de prêt, une seule parcelle pour chaque acquéreur.
Les témoignages donnés par les participants en séance tenante ont étalé des irrégularités car l’octroi de ces parcelles a fait fi de ces critères d’éligibilité.
En effet, il apparaît que le gros des acquéreurs sont les anciens et actuels membres du conseil communal, les commerçants qui les ont achetées, les fonctionnaires de l’Etat et quelques vulnérables incapables de construire. Il y en a qui disposent d’une ou de plusieurs parcelles, les propriétaires ne sont pas pour certains, natifs de la commune.
Pire encore, il y a des parcelles inscrites aux noms soit des enfants, soit des épouses.
Pour asseoir l’équité et pour plus de transparence, le gouverneur de Bujumbura a ordonné le retrait des parcelles de trop à ceux qui en disposent car chaque acquéreur a droit à une parcelle, de recenser toutes les parcelles déjà acquises et une commission ad-hoc présidée par le conseiller du gouverneur chargée du développement a été mise en place et a deux semaines pour corriger les irrégularités relevées.