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Le premier ministre burundais tranquillise les agriculteurs

ByAdministrateur

Sep 26, 2022

GITEGA, 19 sept (ABP) – Le premier ministre burundais, Gervais Ndirakobuca a réuni samedi le 17 septembre 2022, au centre Magnificate de Gitega (centre du pays), tous les administratifs provinciaux et communaux, tous les directeurs des bureaux provinciaux de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage ainsi que les représentants de l’usine FOMI.

                                                                        M. Helmenégilde Manyange, directeur général Adjoint de l’usine Fomi

C’était dans le cadre d’évaluer dans chaque province, l’état d’avancement de la préparation de la saison culturale A en cours ainsi que l’état des lieux sur l’approvisionnement des semences sélectionnées et différentes sortes des intrants agricoles produits par l’usine FOMI.

Pour acquérir des données fiables, le premier ministre a donné la parole à chaque gouverneur pour présenter la situation de sa zone d’intervention en rapport avec l’état des lieux d’engrais commandés ainsi que la quantité de ce dernier déjà encaissée dans leurs stocks.

Après cette présentation, le constat a été que la quantité des engrais Imbura, Totahaza, Bagara et Dolomie déjà distribués à l’intérieur du pays est actuellement inférieur à 23%.

A titre d’exemples, la province Rutana a commandé 2271 tonnes de type Imbura, 461,100 tonnes de Totahaza, 36,400 tonnes de Bagara et 656,300 tonnes de Dolomie. Sur cette commande, cette province a déjà dans son stock 757,125 tonnes d’engrais Imbura, 7 tonnes de Totahaza, 575 kg de Bagara et 63,600 tonnes de Dolomie.

La province Ruyigi elle-aussi a déjà enregistré dans son stock 496,35 tonnes d’engrais imbura sur 2.973,5 tonnes commandés, 37,700 tonnes de Totahaza sur 386,95 tonnes, 900 kg de Bagara sur 43,65 tonnes et 217,9 tonnes de Dolomie sur 325,25 tonnes.

Le directeur général Adjoint de l’usine Fomi, Helmenégilde Manyange, prenant la parole a fait savoir que sur 50.000 tonnes commandés, l’usine FOMI a déjà fabriqué 17.000 tonnes, mais que cette usine a 13.700 tonnes de matière première qui peuvent générer une production de 27.400 tonnes dans presque deux mois et demi.

                                                                                               vue partielle des participants à la réunion

Pour pallier à cette problématique, M. Manyange a signalé que l’usine FOMI est en train de faire une extension à Bujumbura, que dans six mois cette nouvelle partie produira une quantité de 200.000 tonnes d’engrais par an. Après il aura une autre extension à Bukemba en province Rutana, a-t-il ajouté.

A cet effet, le premier ministre a tranquillisé la population. Il a fait savoir que jusqu’au mardi le 20 septembre 2022, cette problématique liée au manque des fertilisants dans tous les provinces du pays sera résolue et qu’il n’aura pas d’un grand retard pour cette saison.

M. Ndirakobuca a exhorté tous les intervenants dans le domaine agricole au Burundi à changer la mentalité pour ne pas trahir à la population. Il a signalé que quoique ce soit, les engrais doivent être disponibles aux agriculteurs. Il a ajouté qu’ils vont être bénéficiés par les agriculteurs et non les spéculateurs qui stockent ces intrants dans leurs maisons. L’exemple relevé est celui de la ville de Kayanza où les commandes enregistrés excédent beaucoup plus à la somme des commandes de toutes les autres collines de cette commune. Il a interpellé les administratifs et les responsables de l’agriculture de collaborer étroitement et de bien suivre de près toutes les questions des agriculteurs.

Le ministre en charge de l’intérieur a quant à lui, appelé les administratifs à rester vigilant afin de combattre la spéculation, car certains agriculteurs peuvent vendre ces intrants dans les pays limitrophes.

Signalons que le premier ministre Ndirakobuca a exhorté les responsables de l’usine FOMI de rendre disponible depuis cette semaine en cours, les engrais que les agriculteurs des provinces Cibitoke, Bubanza et Bujumbura, n’ont pas eu dans la saison culturale C alors qu’ils ont de bons de commandes