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Lancement du rapport sur l’état de la population mondiale édition 2022

ByAdministrateur

Sep 28, 2022

BUJUMBURA, 22 sept (ABP) – Le ministère de santé publique et la lutte contre le sida en collaboration avec le fonds des nations unies pour la population (UNFPA), a organisé jeudi le 22  septembre 2022, une journée de lancement du rapport sur l’état de la promulgation mondiale édition 2022, sous le thème « Comprendre l’imperceptible, agir pour résoudre la crise oubliée des grossesses non intentionnelles ».

Au nom du ministre de la santé publique, l’assistant du ministre, M. Isidore Ntiharirizwa dans son mot d’ouverture, a  précisé que chaque année, l’UNFPA publie un rapport sur l’état de la population mondiale.

Le  rapport de cette année  souligne que près de la moitié de toutes les grossesses, environ 121 millions dans le monde, ne sont pas désirées  et met en garde contre une crise invisible affectant les individus et les sociétés au fil des générations. Il a également indiqué que les grossesses non intentionnelles peuvent avoir des répercussions considérables, tant sur la santé, l’éducation et l’avenir d’un individu, que sur des systèmes de santé, les effectifs des différentes professions et les sociétés dans leur ensemble, en soulignant que les taux élevés d’avortements clandestins rapportés dans le monde, constituent l’une des principales causes de mortalité maternelle avec plus de 800 décès survenant chaque jour.

                                                      M. Richmond Tiemoko

De plus, a-t-il ajouté, au Burundi, selon le recensement général de la population et de l’habitat de 2008, la population burundaise s’élevait à 8.054.574 habitants. Les moins de 25 ans représentaient 65.7% de la population totale en ajoutant que les résultats des enquêtes démographique et sanitaire de 2010 et 2016-2017 montrent que le taux de prévalence contraceptive chez les femmes en union est passé successivement de 22 à 29.

La même enquête montre que 30% des femmes ont des besoins non satisfaits en matière de planification familiale et le taux d’abondons des méthodes contraceptives est estimé à 39.1%.

Il a en outre signalé que le rapport des données sur les grossesses des élèves, édition 2020-2021, montre que 1323 cas de grossesses non désirées ont été  enregistrés. Il n’a pas manqué de citer les conséquences de ces grossesses aux adolescentes. Ce sont notamment l’exclusion du système scolaire pour celles qui sont à l’école, le mariage précoce ou forcé, les avortements clandestins conduisant souvent au décès des adolescentes, l’exclusion sociale et condamnation à rester d’être non assistées éternellement de la société.

Afin, M. Ntiharirizwa a fait savoir que le milieu éducatif a une responsabilité majeure en termes de prévention et d’éducation des élèves pour compléter les parents qui n’ont pas souvent des connaissances suffisantes. De plus, la participation des communautés, le secteur privé ainsi que les organisations des jeunes ne sont que quelques-uns des facteurs de la société qui constituent les parties prenantes clés du développement et du bien-être de cette catégorie de la population.

Dans le cadre d’une approche multisectorielle intégrée, a-t-il souligné, les services de santé peuvent jouer un rôle important pour aider les adolescentes et les jeunes à rester sains et à achever leur parcours jusqu’à l’âge adulte. Cela les aidera à bâtir leurs connaissances, leurs compétences, leur confiance et leur permettra de transformer leur potentialité en des opportunités conduisant au développement. Prenant la parole, le représentant de l’UNFPA Burundi, M. Richmond Tiemoko a indiqué que les grossesses non intentionnelles coûtent des milliards de dollars au système de santé.

Les naissances non intentionnelles sont associées à des conséquences sociales ainsi qu’à des problèmes de santé physique et mentale. Elles engendrent une vulnérabilité à la pauvreté.  Rappelons que le but de cette journée était de contribuer à l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des femmes et des filles burundaises.