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Le Burundi déterminé à atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici 2027

ByAdministrateur

Oct 11, 2022

BUJUMBURA, 4 oct (ABP) – Le premier ministre burundais, Gervais Ndirakobuca a procédé mardi le 4 octobre à l’ouverture solennelle d’une table ronde des partenaires au développement sur l’accès universel à l’électricité au Burundi et des journées sur l’accès à l’énergie au Burundi, a-t-on constaté sur place. Ces activités organisées par le gouvernement du Burundi en collaboration avec l’Union Européenne regroupent différents cadres nationaux du secteur de l’énergie, les partenaires au développement ainsi que plusieurs personnalités tant nationales qu’étrangères du secteur énergétique.

Le premier ministre burundais a, à cette occasion,  indiqué que le secteur énergétique occupe une place prépondérante dans le développement socio-économique du pays. C’est ainsi que le Burundi a adopté beaucoup de plans de développement pour pouvoir développer ce secteur dont le PND2018-2027 dont les axes principaux en la matière sont : réhabiliter et construire des centrales hydroélectriques et solaires, des centrales thermiques à base de la tourbe et des déchets municipaux et les centrales géothermiques, améliorer la filière biomasse, bois, énergie, charbon de bois, tourbe, déchets municipaux tout en sauvegardant l’environnement, promouvoir des énergies renouvelables et alternatives pour permettre l’accès à l’énergie moderne, renforcer les capacités institutionnelles et améliorer la gestion de l’importation, du stockage et de la distribution des produits pétroliers.

                                                                                                                                                                      vue partielle des participants

Le gouvernement du Burundi est donc à l’œuvre, selon lui, pour trouver une solution aux problèmes liés à l’énergie auxquels il est confronté.

Le premier ministre a par ailleurs indiqué que des chantiers de construction des centrales hydroélectriques et des lignes électriques d’interconnexions régionales ont été lancés et d’autres sont en cours  au moment où  l’achèvement des travaux et la mise en service des centrales hydroélectriques sont attendus en 2022, 2023 et 2024. Cette table ronde est organisée, selon lui, pour présenter la stratégie du gouvernement pour atteindre l’accès universel à l’électricité en 2027. Pour que le Burundi puisse y arriver, a-t-il dit,  il doit être capable de développer des infrastructures robustes, donc investir dans le réseau électrique de transport et de distribution.  Pour cela, le gouvernement burundais a besoin de voir ses partenaires financiers s’engager  dans cette voie et que les investisseurs puissent être mobilisés dans ce secteur, a dit M. Ndirakobuca. Il a informé tous les partenaires au développement spécialement le groupe de la BM, l’Union Européenne, l’Agence des énergies renouvelables et d’autres investisseurs que le Burundi veut à tout prix atteindre cet accès universel à l’électricité d’ici 2027 et qu’il sollicite leurs appuis afin d’accélérer son développement socioéconomique.

D’après  le représentant de l’Union Européenne au Burundi, M. Claude Bochu, l’Union Européenne, ses Etats et leurs agences de développement soutiennent les efforts du gouvernement du Burundi dans son ambition à se transformer en un pays émergeant d’ici 2040 avec une croissance inclusive, durable, verte et respectueuse de l’environnement.

Après différentes interventions de l’Union européenne au niveau national et régional dans la production et les lignes d’interconnexion, il est aujourd’hui manifeste que la transmission et la distribution (l’accès au dernier utilisateur) est une priorité, a-t-il souligné.

Il a par ailleurs indiqué que l’accès à l’électricité ne suffit pas pour le développement durable, le facteur déterminant étant la qualité et l’usage productif de cette électricité. Quelques exemples énumérés par M. Bochu notamment la Chine, la Thaïlande, le Kenya, montrent selon lui, que la combinaison gagnante est le rôle primordial joué par le secteur privé, un cadre légal innovant et le recours davantage à la digitalisation ainsi que le recours aux nouvelles technologies respectueuses de l’environnement comme le solaire, et autres. L’UE a déjà pensé à cela en ouvrant une nouvelle fenêtre « Electrifier le Burundi » dans lequel il compte appuyer les investisseurs privés dans les énergies renouvelables, a-t-il ajouté.

Au cours de ces assises de deux jours, plusieurs exposés sont à l’agenda et une table ronde des bailleurs sur l’appui à l’accès à l’électricité au Burundi ainsi qu’une exposition. Il ressort du premier panel organisé en rapport avec le cadre légal du secteur de l’énergie, que le cadre légal en matière énergétique doit être revu pour qu’il soit attractif pour les investisseurs.

Le ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Mines, M. Ibrahim Uwizeye a indiqué que cette question est en train d’être étudié dans le groupe sectoriel énergie entre la partie burundaise et les partenaires au développement