RUTANA, 6 oct (ABP) – Le taux des femmes qui font recours aux services médicaux pendant la période pré et post natale se réduit progressivement en province Rutana. A déclaré la conseillère chargée des statistiques au bureau provincial de santé (BPS) en province Rutana, Mme Godelieve Ndayizeye, lors d’un atelier qu’a organisé l’organisation Christian Aid à travers son projet Twiteho Amagara, en collaboration avec le BPS, la semaine dernière.
Mme Ndayizeye a fait savoir que le bureau en charge de la santé en province Rutana est préoccupé par la façon dont la courbe du taux de fréquentation aux structures sanitaires compétents par les femmes enceintes se voit descendre, tout en précisant que le taux d’accouchement par le personnel qualifié a chuté, allant de plus de 100% en 2018 à 62.6 % en 2022.
Concernant les consultations post natales précoces, le taux s’est réduit de 63.7 % en 2018 à 51.6 % en 2022. Elle a ajouté que même le taux de vaccination des femmes enceintes se réduit progressivement de 2018 à 2022. Elle s’inquiète de savoir les raisons de cette réduction considérable.
Etant donné que le taux d’accroissement de la population augmente dans cette province, Mme Ndayizeye a fait savoir que l’utilisation des méthodes contraceptives dans des couples mariés se réduit aussi dans cette circonscription.
Le superviseur en santé et reproduction en cette province, M. Apollinaire Sabukunze a fait savoir que ce phénomène a des conséquences néfastes dont les décès périnataux. Il a lancé un appel aux responsables des centres de santé, les dirigeants des confessions religieuses, ainsi que ceux des ONG œuvrant dans le domaine de la santé à travers leurs différents projets, pour une sensibilisation de la population, visant le changement de mentalité.
Quant au représentant de l’organisation Christian Aid dans le projet Twiteho Amagara en province Rutana, Dr Félicien Ndimubansi, il a déploré que des cas de jeunes filles d’entre 10 et 14 ans aient mis au monde ces dernières années.
Pour ce fait, il a appelé tout un chacun œuvrant dans le domaine de la santé, à contribuer dans l’éradication de ces cas, par des sensibilisations de ces jeunes. Pour les responsables de la santé dans les communes, il leur a appelé à l’encadrement des agents de santé communautaires pour améliorer leur travail et mettre de l’accent sur la santé reproductive.