BUJUMBURA, 2 nov (ABP) – L’Institut des Statistiques et des Etudes Economiques, ISTEEBU organise du 2 au 4 novembre2022, un atelier sur la gouvernance et la coordination du système statistique national à l’aune (vis-à-vis) de la révolution numérique, transformation et modernisation de la statistique publique et appui à la modernisation et à l’utilisation des données administratives dans la production des statistiques au Burundi, a constaté l’ABP sur place.
Selon le directeur général de l’ISTEEBU, M. Nicolas Ndayishimiye, Cet atelier cadre avec le onzième mois de la statistique au Burundi dont le thème retenu pour cette année est « modernisation et renforcement du système de collecte du recensement général de la population, de l’ habitat, de l’ agriculture et de l’ Elevage de 2022, comment mieux accompagner les politiques et améliorer la résilience de l’ agriculture, de la nutrition et de la sécurité alimentaire au Burundi sur base d’ une cartographie numérisée des entités administratives. »
Il a par ailleurs indiqué que la bonne gouvernance et la bonne coordination du système statistique burundais sont les deux éléments fondamentaux si l’on veut réussir sa transformation et sa modernisation aussi bien en amont qu’en aval sans omission ni circuit d’aucune étape de la chaine de production statistique. Par ailleurs, il faudra porter une attention particulière sur les données des sources administratives au regard des domaines qu’elles couvrent et à la panoplie d’informations qu’elles regorgent et qui doivent être rendues publiques pour servir dans la prise de décision à tous les niveaux de la planification, de suivi, et d’évaluation.
Selon lui, c’est dans ce cadre et au regard des difficultés dues essentiellement à la crise sanitaire lié à la pandémie de Covid-19 qu’on doit innover en modernisant et en transformant le système statistique national burundais pour qu’il soit à la hauteur des besoins des utilisateurs des données statistiques spécialement celles issues des sources administratives.
C’est en agissant ainsi qu’on pourra répondre aux besoins nés de l’agenda mondial 2030 avec les ODDs de l’Afrique et le PND, a-t-il conclut.
Pour le représentant du coordonnateur résident du système des Nations Unies au Burundi, la question des données statistiques est très importante car, il est difficile de pouvoir planifier et entreprendre des initiatives que ce soient des politiques ou des projets d’impact s’ils ne sont pas accompagnés par des données statistiques. Il a reconnu que le Burundi est engagé depuis quelques années avec l’aide des partenaires dans des reformes qui touchent à son système statistique en révisant la loi statistique et le lancement de la stratégie nationale du développement de la statistique qui est à sa troisième génération. Avec la révision de la loi statistique, l’objectif est d’arriver à un système statistique performant et répondant aux orientations et recommandations internationales notamment celles qui portent sur la charte africaine de la statistique.
Il a réitéré le soutien des partenaires au développement du Burundi et des Nation Unies à appuyer le Burundi dans la production des données statistiques fiables.
Il a indiqué que malgré ces efforts, les défis ne manquent pas. A cet effet, il a souligné que dans le cadre du suivi des ODDs, seulement 32 % des indicateurs nécessaires sont disponibles et que parmi ceux-là 80% sont produits avec retard, ceci nécessite des efforts collectifs, a-t-il souligné.
Après les discours d’ouverture, les participants ont suivi les exposés sur les principes fondamentaux de la statistique officielle et la charte africaine de statistique présentés respectivement par Gabriel Gamez, conseiller inter régional à la division des statistiques des Nations Unies et Léandre Foster statisticien à la Commission de l’Union Africaine.