• ven. Avr 19th, 2024

Le Premier ministre recommande le respect de la loi en tous lieux

ByAdministrateur

Nov 10, 2022

MUYINGA, 10 nov (ABP) – En tournée  en provinces, le premier ministre, Gervais Ndirakobuca , a ordonné mercredi, les différents responsables des services de l’Etat, ceux en charge de la sécurité, les représentants des confessions religieuses à Muyinga, ( nord- est du Burundi), à privilégier, dans leurs missions, la promotion d’un État de droit.

Pour lui, chaque responsable doit respecter et faire respecter la loi.  » Je vous exhorte à protéger tout le monde au même pied d’égalité », a-t-il recommandé. Il instruit les autorités à lutter contre la corruption tant sur la voie publique qu’aux bureaux. Ce fut aussi une occasion de rappeler à l’auditoire le contexte, les tenants et les aboutissants  de la mise en place du gouvernement responsable et laborieux. Il a appelé les différents responsables à travailler en symbiose, à ne plus se mettre les crocs en jambe  et transcender les querelles ethniques qui ont miné la société burundaise, l’empêchant de ce fait  à atteindre le développement durable. Il a demandé à tout le monde de conjuguer des efforts pour rattraper le temps perdu.

                   vue partielle des participants

La bonne gouvernance politique et économique doit être une préoccupation au quotidien des différents responsables afin de faire avancer le Burundi pour le bien de tous les citoyens, a recommandé le premier ministre. Le respect des droits humains et de  la chose publique doit rester le fer de lance pour tout un chacun, a-t-il martelé.

Le chef du gouvernement a déploré le comportement de certains responsables qui mettent en avant leur bien-être à la place de celui de la population. Il a fort décrié  la gestion frauduleuse qui entoure le payement des factures pour les soins de santé des enfants âgés de moins de cinq ans et pour les mères en couche. » L’Etat perd plusieurs millions de francs à cause de la surfacturation, des sommes colossales qui serviraient à développer le pays.

Après son allocution, des questions ont fusé de partout dans une salle pleine à craquer. La déconcentration des titres scolaires jusque dans les directions provinciales de l’enseignement, la carence des livres en classe de septième année et la première année post- fondamental, l’extension du réseau électrique  de la Régie de production et de distribution de l’eau et de l’électricité( REGIDESO), les infirmiers qui exigent des cautions aux blessés qui se présentent dans les   infrastructures de soins, la vie chère et la stagnation des salaires , la construction des pavés au chef-lieu de la province, le prochain découpage administratif qui laisse couler d’encre et de salive …ont été adressées au premier ministre.    Répondant à la question en rapport avec les titres scolaires qui sont retirés à Bujumbura par les chefs d’établissement et dont le déplacement coûte cher, le premier ministre a suggéré au  directeur provincial de l’enseignement de  prendre la commande des écoles afin de les retirer au ministère de l’éducation et de la recherche scientifique.

 » Dans le contexte actuel, il est difficile de rendre disponibles les diplômes dans les Directions provinciales de l’Education. Ça demande que les gens changent en profondeur, soient responsables, sinon on se retrouverait avec des diplômes incontrôlés ». Parlant de la carence des livres, il a indiqué que la situation est connue du gouvernement. Le problème trouvera une issue dans les jours à venir car, l’éducation est le pilier du développement. Ici le premier ministre a signalé que les choses sont ainsi à cause de certaines autorités qui, au moment de passer les marchés, voulaient à tout prix se graisser la patte.

Quant aux infirmiers qui exigent la caution aux accidentés avant de leur accorder les premiers soins, le premier ministre a indiqué que c’est une attitude négative, répréhensible par la loi.  » Et d’ailleurs la note de service du ministre en charge de la santé est claire là-dessus », a- t-il éclairé. Il a appelé les responsables des différentes structures de soins à donner des ordres formels à ce sujet.