BUJUMBURA, 29 nov (ABP) – « La détérioration du sol cultivable burundais constitue l’un des défis majeurs auquel fait face le secteur agricole ». Ce sont les propos du Dr Ir Valence Ndayisenga, Doyen de la Faculté d’Agronomie à l’Université de Ngozi qui s’exprimait mardi 29 novembre 2022 en marge de la 2ème journée de la 2ème édition de la foire dédiée à l’innovation qui se déroule à Bujumbura la capitale économique burundaise.
Selon lui, les sols cultivables sont tellement détériorés à tel point qu’actuellement le Burundi compte 70% de ses sols cultivables qui sont acides. Un sol acide ne peut pas nourrir la plante ce qui fait que cette dernière ne parvient pas à puiser les éléments nutritifs nécessaires pour sa croissance ceci entraine par conséquent la chute de la production.
Selon toujours lui, le financement de ce secteur constitue elle aussi autre défi important: « Nous avons un petit financement par rapport aux besoins », a-t-il déploré. A ces défis déjà évoqués qui hantent le secteur agricole burundais l’expert inventorie d’autres en l’occurrence, le changement climatique qui entrainent des sècheresses persistantes, des inondations et des perturbations pluviales. A tous ces défis s’ajoutent l’accès difficiles à des semences améliorées qui ne sont utilisées que par 10% des agriculteurs burundais.
Cependant, l’expert apprécie positivement le fait que les jeunes burundais commencent à s’investir à travers l’innovation dans le secteur agricole : « Nous sommes très contents d’avoir des jeunes innovateurs qui commencent à rejoindre la campagne pour innover dans le secteur agricole. J’encourage même les autres jeunes burundais à s’investir dans ce secteur afin que cette bonne pratique soit vulgarisée dans tout le pays », a-t-il apprécié.