BUJUMBURA, 2 déc (ABP) – Le comité technique conjoint chargé de l’élaboration du nouveau plan-cadre de coopération, piloté par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au Développement, M. Albert Shingiro et le Coordonnateur-résident du système des Nations unies au Burundi, M. Damien Mama, s’est réuni, le vendredi 2 décembre 2022, à Bujumbura, pour évaluer le pas franchi dans ce travail et procéder, par la suite, à sa validation.
En effet, le processus d’élaboration du plan-cadre de coopération a débuté avec son lancement officiel le 11 avril 2022. Il a été élaboré par un comité technique conjoint composé par des cadres des différents ministères sectoriels et ceux des Nations unies. Le comité conjoint a travaillé d’arrache-pied durant toute cette période en étroite collaboration avec différents partenaires et toutes les parties prenantes dans un esprit d’inclusivité, d’ouverture et de conscience mutuelle, a fait remarquer le ministre Shingiro.
Il a ajouté que le comité technique a travaillé en permanente consultation avec plusieurs catégories socioprofessionnelles pour recueillir, auprès d’elles, des informations de premières mains, ce qui, par conséquent, l’a conduit à la formulation d’une théorie de changements qui révèle les besoins réels des populations burundaises avec un impact visible et mesurable, afin d’atteindre l’objectif d’avoir, d’ici à l’horizon 2027, une société burundaise plus prospère, inclusive et résiliente.
Ce ministre a révélé qu’au stade actuel, le rôle du comité de pilotage conjoint est celui de valider les différentes étapes de l’élaboration du plan-cadre de coopération entre le Burundi et les Nations unies. Dans un avenir proche, il s’agira d’assurer, pas à pas, le suivi de sa mise en œuvre au niveau politique et stratégique. Il a souligné que l’on doit jouer le rôle de vigile pour que cet instrument tant attendu soit effectivement mis en œuvre dans le respect de la population nationale à tous les niveaux et apporte un changement réel dans sa vie.
Selon le ministre Shingiro, il est question de s’assurer de l’alignement de ce plan-cadre de coopération avec les priorités du gouvernement du Burundi, de la pertinence de la réponse qui sera apportée aux différents défis, notamment la modernisation de l’agriculture, l’énergie, l’éducation, la santé, les chocs dus aux changements climatiques et humains, le renforcement des capacités des institutions nationales, l’entrepreneuriat des jeunes, l’appui au secteur privé, tout en prenant en compte les priorités du président de la République, Evariste Ndayishimiye.
Par le biais de ce plan-cadre de coopération, le concept de l’assistance a cédé la place à la coopération mutuellement respectueuse et avantageuse, un concept qui cadre bien avec l’attachement des Burundais à la souveraineté nationale, à la dignité et aux autres valeurs intrinsèques chères aux Burundais, a signalé le ministre Shingiro avant de souhaiter que le mécanisme de suivi-évaluation soit mis en place à tous les niveaux, de la colline jusqu’au niveau national, à travers les ministères sectoriels concernés.
Il a, par ailleurs, plaidé pour que le plan-cadre de coopération soit accessible et vulgarisé pour en avoir la compréhension commune. « Je ne doute pas que l’ONU et ses démembrements puissent apporter un appui considérable, multiforme et multidimensionnel avec un impact positif sur les différents programmes du gouvernement du Burundi et sur la réalisation des Objectifs de développement durables (ODD) », a-t-il estimé.
Le coordonnateur-résident du système des Nations unies au Burundi, M. Damien Mama a félicité le gouvernement du Burundi pour les avancées enregistrées en matière de la paix en expliquant que le Burundi ne figure plus sur l’agenda de la commission pour la consolidation de la paix. Il a rassuré que les Nations unies s’inscriront dans la nouvelle dynamique lancée par le gouvernement du Burundi à travers le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au développement.
Il sied de signaler qu’il est prévu le 3 décembre 2022 la signature solennelle de ce nouveau plan-cadre de coopération par le premier ministre de la République du Burundi, le ministre burundais en charge des affaires étrangères, le coordonnateur-résident du système des Nations unies au Burundi et les différents représentants des agences des Nations unies au Burundi.