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Tenue de la 10ème réunion ordinaire de la conférence des ministres de l’ALT

ByAdministrateur

Déc 12, 2022

BUJUMBURA, 9 déc (ABP) – Le vice-président de la République, Prosper Bazombanza a présidé, le jeudi 9 décembre, les travaux de la 10ème réunion ordinaire de la conférence des ministres de l’autorité du Lac Tanganyika (ALT).

Dans son allocution d’ouverture des travaux, le vice-président a précisé que le but de la tenue de ces assises est la performance dans l’action de coordination conjointe de la gestion des ressources transfrontalières du lac Tanganyika et de son bassin. Ainsi, la mise en œuvre du plan d’aménagement intégré de la zone de protection du littoral et ses zones humides permettra d’assurer la protection de la zone du littoral, l’affectation des sols de la zone en sauvegardant un environnement sain. Le document qui sera dégagé, servira de lanterne  aux décideurs, investisseurs locaux et internationaux ainsi que d’autres partenaires pour que le littoral du lac Tanganyika soit valorisé et protégé en tenant compte des aspects environnementaux, touristiques et économiques, a-t-il dit.

M. Bazombanza a indiqué que pour soutenir les activités du secrétariat de l’ALT, qui se trouve en difficulté, en ce moment, le Burundi va continuer à appuyer annuellement l’autorité, comme prévu dans la convention signée par les quatre pays riverains du Lac Tanganyika, interpellant tous les pays concernés à faire de même, tout en espérant que les partenaires au développement resteront aux côtés de l’autorité pour assurer la protection de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles.

Dans son intervention, l’ambassadeur de l’Union Européenne au Burundi, Claude Bochu, a indiqué que l’Union Européenne est un des partenaires privilégiés de l’ALT. En 2019, l’Union européenne a financé le projet Lake Tanganyika Water Management (LATAWAMA), dont les composantes étaient la mise en place d’un réseau de surveillance de la qualité de l’eau au niveau du bassin, le développement de projets pilote dans les principales villes du bassin hydrographique du lac Tanganyika et l’appui institutionnel aux autorités régionales de bassin. En 2020, l’Union Européenne avait également financé le projet Lake Tanganyika Fishery Management (LATAFIMA) avec deux composantes à savoir l’harmonisation du cadre réglementaire régional, ce qui a déjà permis d’aboutir à la signature d’une charte régionale d’interdiction de la pêche entre le 15 mai et le 15 août de chaque année. Ainsi que la mise en place d’un système de suivi, contrôle et surveillance de la pêche illégale, non réglementée et non déclarée, coordonné au niveau régional.

Dans la même optique, Claude Bochu a annoncé que l’Union Européenne prévoit d’engager, en 2023, une nouvelle enveloppe de 27 millions d’euros pour financer une nouvelle phase du projet LATAWAMA. Une phase qui vise, selon lui, le renforcement du système de surveillance de la qualité de l’eau dans l’ensemble du bassin hydrographique du Lac Tanganyika et la mise en  place d’un système de surveillance de la quantité d’eau. La phase qui va être financée, va viser aussi le développement des actions régionales selon une approche d’économie circulaire ainsi que le renforcement du rôle des autorités régionales de bassin dans leur leadership.

Les délégations des quatre pays riverains du lac Tanganyika au sein de l’ALT avaient répondu au rendez-vous. Le Burundi était représenté par le ministre de l’Environnement, l’Agriculture et l’Elevage, Sanctus Niragira, la Tanzanie par le ministre d’Etat au Bureau du vice-président  de République Unie de Tanzanie, la RDC par le ministre des pêches et d’élevage et la Zambie a été représentée par le ministre de l’économie verte et de l’environnement.

On notera aussi la présence des représentants du programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), d’ENABEL, de l’ambassade des Pays-Bas et d’autres organismes du système des Nations Unies au Burundi (BAD, UNESCO, Banque Mondiale).