BUJUMBURA, 16 jan (ABP) – Le ministre des finances, du budget et de la planification au développement, M. Audace Niyonzima a effectué la semaine dernière, une descente en province Bujumbura (ouest du Burundi) pour écouter les doléances de la population de cette province et répondre aux questions en rapport avec son ministère et les services qui le composent, a entendu l’ABP à Mageyo en commune Mubimbi dans un bref exposé dudit ministre.
Dans son mot d’accueil, le gouverneur de cette province, Désiré Nsengiyumva a fait savoir que les contribuables éprouvent des difficultés pour déclarer les activités réalisées auprès de l’Office Burundais des Recettes (OBR) parce que les textes de lois sont en français et a demandé qu’ils soient traduits en langue nationale. Il a aussi signalé les barrières qui sont nombreuses sur la RN4 (Bujumbura-Gatumba) ; le Budget programme, une réforme que les administrateurs communaux n’ont pas compris sa mise en application, ce qui a fait le budget de fonctionnement d’être déficitaire ; les banques qui appliquent les taux d’intérêts au crédit élevés, pour ne citer que ceux-là
Parmi les principales préoccupations adressées au ministres des finances, la population de Bujumbura a souhaité voir la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) supprimée sur les crédits que le FONIC accorde aux communes, descente des agents de l’OBR dans les communes pour la sensibilisation au civisme fiscal, les enseignants qui ne bénéficient plus depuis un certain temps des crédits au fonds de solidarité des travailleurs de l’enseignement (FSTE) et au fonds du logement pour les enseignants (FLE), l’augmentation des salaires pour les travailleurs, la suppression des taxes sur les produits vivriers en provenance de l’étranger et autres.
Répondant aux questions, le ministre Niyonzima a fait entendre que payer les taxes et impôts est non seulement une obligation citoyenne mais aussi un honneur et signaler que ce qui hypothèque le développement du pays est la paresse, les gens ne veulent pas travailler. Il a poursuivi en disant que désormais les textes de lois seront traduits en Kirundi appelant ceux qui exercent une activité commerciale à faire une déclaration conformément à la loi, tout en signalant que d’ici trois mois avec la digitalisation, un système déclaratif et une facturation par machine seront instaurés et ça facilitera la collecte des taxes et impôts. S’agissant du budget programme, le ministre en charge des finances a dit qu’il pourra être révisé pour augmenter le budget là où il est déficitaire. Selon le ministre en charge des finances, les taux d’intérêt bancaires sont élevés parce l’effectif des personnes qui contractent les crédits reste faible, il y en a qui ne paient pas les crédits contractés, assurant que les taux d’intérêts vont progressivement diminuer car sans la diminution du taux d’intérêts, il n’aura pas de développement a-t-il lancé.
S’agissant de la suppression de la TVA, M. Niyonzima a indiqué que la TVA ne peut être supprimée car elle a été mise en place par une loi et il faut qu’il y ait une loi qui la supprime mais elle n’est pas encore là. Les séances de sensibilisation au civisme fiscal sont organisées, il y a même un département pour ça, mais ces séances doivent être multipliées. Les prix au marché diminuent quand il y a la production et c’est la loi de l’offre et de la demande. L’Etat ne peut pas supprimer les taxes sur les produits vivriers importés, il n’a pas pour le moment une raison de le faire, les récoltes sont à maturité, les prix vont diminuer bientôt au marché. A ceux qui demandent que les salaires des fonctionnaires soient revus en hausse, le ministre des finances n’y va pas par quatre chemins et a répondu qu’il faut augmenter la production, les salaires suivront