RUYIGI, 2 fév (ABP) – Les employeurs et les chefs d’entreprises, surtout ceux œuvrant dans le secteur de l’informel sont appelés au respect du code du travail ainsi que le code de la protection sociale, afin d’éviter les sanctions prévues pour les contrevenants. Cet appel a été lancé le mercredi premier février 2023 après une retraite de vulgarisation de ces deux codes à l’endroit des employeurs.
Parmi les recommandations émises par ces employeurs, figure entre-autre, le rapprochement des antennes de l’ONPR et de l’INSS aux provinces de l’est du pays.
Au cours de cette retraite, l’inspecteur provincial du travail, Innocent Bikorimana a précisé que les secteurs de l’hôtellerie, les stations pétrolières, et les pharmacies sont principalement concernés par le non-respect du code du travail et de celui de la sécurité sociale.
Il a en outre précisé que conformément à l’article 150 dudit code, si la personne licenciée de son travail parvient à prouver qu’il a été à son poste d’attache pendant au moins trois mois et plus, il sera considéré comme ayant un contrat indéterminé et bénéficiera de tous les acquis qui lui sont permis par la loi.
Le représentant provincial de la confédération syndicale du Burundi (COSYBU) à Ruyigi, M Antoine Nduwayezu, a indiqué quant à lui que les principales irrégularités remarquées sur terrain en province de Ruyigi, dans les différents syndicats, proviennent essentiellement du secteur de l’informel et sont articulés en un manque de contrat d’engagement, et de manque d’affiliation aux organes de sécurité sociale et qu’à la moindre faute ou mauvaise humeur de l’employeur, le travailleur est chassé sans aucune réclamation, car, il n’a aucune liaison professionnelle à son employeur et n’a aucun document légal pour le prouver, et que ce qui n’a pas de preuve n’ existe pas.
Le gouverneur de Ruyigi, Mme Emmerecienne Tabu a mis en garde que nul n’est censé ignorer la loi. Elle a fait un clin d’œil à tous les responsables des entreprises et services œuvrant dans le secteur de l’informel qu’ils doivent désormais s’intéresser à la loi en générale, connaitre le code du travail et celui de la sécurité sociale en particulier et qu’ils doivent activement garantir tous les droits de leurs travailleurs respectifs dans le but d’éviter les querelles et les conflits inutiles dans cette province. Elle a averti à tout en chacun, que des cas d’irrégularités devront désormais faire objet de sanctions prévues par la loi et de façon exemplaire dans le but de décourager la mauvaise habitude de freiner le développement des plus jeunes travailleurs. Les participants à cette retraite qui se sont exprimés ont demandé à l’institut national de sécurité sociale (INSS) et l’Office National des Pensions et Risques Professionnels pour les Fonctionnaires, (ONPR), les Magistrats et les Agents de l’Ordre Judiciaire, d’ouvrir leurs antennes dans les provinces de Ruyigi et Cankuzo pour faciliter la tâche à ceux qui répondent à ce devoir de sécurité sociale envers leurs employés.