BUJUMBURA, 3 fév (ABP) – Le ministre de la Fonction publique, du Travail et de l’Emploi, M. Déo Rusengwamihigo a effectué une descente, le jeudi 2 février 2023, en province Bujumbura (ouest du Burundi) où, en commune Nyabiraba, il a écouté les doléances de la population et donné des réponses, a constaté l’ABP sur place.
Dans son mot luminaire, le ministre Rusengwamihigo a indiqué que son ministère est en train de mettre en place une politique salariale pour éliminer les disparités en la matière. Désormais, les fonctionnaires de l’Etat qui ont le même diplôme, la même ancienneté toucherons le même salaire sauf quelques différences liées à la fonction occupée et aux différentes indemnités. Un projet de statut général des fonctionnaires a été adopté par l’Assemblée nationale et le Sénat mais ce dernier a apporté une modification en ce qui est de l’âge d’entrée à la Fonction publique qui a été fixé à 16 ans. Il a ajouté que l’âge de la retraite a été fixé à 60 ans, que ceux qui ont déjà atteint cet âge devraient se préparer en conséquence. Le rapport sera transmis au président de la République, au mois d’avril prochain, pour y faire suite. Il a rappelé que depuis 2015 jusqu’en 2021, il y avait le gel des annales et on vient de procéder au déblocage administratif signalant que 99,2% des dossiers ont été débloqués et qu’il reste 0,8% du secteur paraétatique et la procédure de leur déblocage est en cours.
Le ministre en charge de la Fonction publique a également indiqué que le travail de déblocage ne va pas vite parce qu’il y a des dossiers qui ont été abîmés à cause de la mauvaise conservation et on doit appeler les concernés pour amener les documents nécessaires. Pour le moment on est en train d’informatiser le service d’archivage, a-t-il noté.
S’agissant du calcul de ce que devraient toucher les retraités de 2020 à 2023, le dossier est avancé et ils percevront une pension proche du salaire qu’ils touchaient lorsqu’ils étaient encore en activité.
Parmi les questions posées, un participant a voulu savoir si réellement avril est le mois buttoir pour que tous ceux qui ont 60 ans partent en retraite et a demandé que les lettres d’avertissement leur parviennent à temps et que le gouvernement demande aux banques de sursoir au payement des dettes pour ceux qui ont des engagements. Les veilleurs du primaire ont, quantà eux, demandé que leur salaire soit séparé des frais de fonctionnement des écoles. Une autre question a été relative au personnel des communaux qui n’ont pas de statut et qui voudraient entrer à la Fonction publique.
Le ministre Rusengwamihigo a tranquillité les fonctionnaires qui craignent qu’ils vont partir en retraite en avril disant que le ministère est en train d’effectuer un travail technique de recensement et le rapport sera transmis au président de la République au mois d’avril prochain pour attendre sa décision. S’agissant des veilleurs des écoles primaires dont les salaires sont payés irrégulièrement et qui souhaitent qu’ils soient séparés des frais de fonctionnement des écoles, le ministre a répondu qu’il serait mieux qu’ils aient un contrat de la Fonction publique et qu’ils soient directement payés par cette dernière. Pour les fonctionnaires qui ont des difficultés pour avoir leurs accréditifs en tant que documents administratifs et que les banques les vendent à plus cher, par exemple, 10mille francs par accréditif à la Banque de Crédit de Bujumbura, le ministre Rusengwamihigo a indiqué qu’il en est au courant et qu’il a déjà envisagé une solution via la poste. Au personnel communal qui voudrait être à la Fonction publique, le ministre a indiqué qu’il faut accepter le contrant qu’ils ont signé au moment de l’engagement. A la question de savoir les critères prises en compte dans les recrutements des enseignants le ministre a souligné qu’il s’agit de la recommandation du président de la République de prendre pour priorité, les enseignants vacataires et ceux bénévoles.