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Le cancer est un problème majeur de santé publique selon l’OMS

ByAdministrateur

Fév 28, 2023

BUJUMBURA, 20 fév (ABP) – Le chargé des maladies non transmissibles (MNT), de la santé mentale (SM) et de la promotion de la santé (PS) à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Jérôme Ndaruhutse Ndaruhutse a déclaré que  » le cancer est un problème de santé publique majeur ». C’était à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le cancer en mairie de Bujumbura.

Il a fait savoir que chaque année, l’Afrique enregistre environ 1,1 million de nouveaux cas de cancer et jusqu’à 700 000 décès des suites de cette maladie. « Si l’on se fie aux prévisions, en l’absence des mesures d’intervention urgentes et audacieuses, la mortalité due au cancer augmentera de façon considérable pour atteindre près d’un million de décès par an, à l’horizon 2030, “ a-t-il précisé.  Il a rappelé aussi que les cancers les plus fréquents chez l’adulte sont les cancers du sein (16,5%), du col de l’utérus (13,1%), et de la prostate (9,4%), auxquels s’ajoutent le cancer colorectal (6%) et le cancer du foie ( 4,6%) . Malgré les défis considérables en matière de données, l’incidence du cancer chez l’enfant est estimée à 56,3 cas par million d’habitants en Afrique Subsaharienne. Ce professionnel de santé n’a pas manqué de signaler que les projections actuelles indiquent que l’Afrique supportera près de 50% de la charge mondiale du cancer chez l’enfant d’ici 2050, ce qui nécessitera que l’on déploie rapidement les efforts nécessaires pour faire face à cette situation.

Il a, en outre, fait savoir que 12 pays de la région disposent des plans nationaux valides pour la lutte contre le cancer. L’OMS fournit un appui à 11 autres pays dont le Burundi, en ce qui concerne l’élaboration ou la mise à jour de leurs plans nationaux de lutte contre le cancer. Selon lui, malgré certaines réalisations, pas mal d’obstacles restent à surmonter. Il s’agit de la faible disponibilité de registres d’enregistrement des cas de cancer axés sur la population, du niveau de promotion limité dont la santé fait l’objet, de l’accès insuffisant aux services de prévention primaire et de détection précoce et de la pénurie de structures de diagnostic, autant de facteurs qui prolongent les délais de diagnostic et de traitement. Il a aussi ajouté que la prestation de soins palliatifs est rare en Afrique, malgré la forte demande enregistrée. L’Afrique ne dispose que 3% des établissements de traitement du cancer dans le monde et seuls 22 pays d’Afrique Subsaharienne offrent des services de radiothérapie, d’où le faible taux de survie recensé sur le continent, a-t-il renchéri. Il a terminé en invitant la population burundaise à lutter contre le cancer en choisissant des modes de vie sains, en se faisant vacciner et en faisant le dépistage systématique contre les cancers évitables. Il incombe aux parents de s’assurer que leurs filles admissibles reçoivent le vaccin contre le virus du papillome humain. Il a demandé au gouvernement du Burundi à accélérer l’actualisation du plan national de lutte contre le cancer, à assurer un financement durable et à investir dans l’enregistrement des cas de cancer. Le Burundi est aussi conseillé à intégrer les soins du cancer dans les programmes de prestations essentielles et le système national d’assurance maladie.

Pour le Burundi, il est aussi essentiel de mettre en place les infrastructures nécessaires, tenant compte des ressources humaines, ainsi que des besoins de dépistage, de diagnostic et de traitement. Il faudra, par ailleurs, étendre l’utilisation de la santé numérique et prévoir des formations pertinentes pour le personnel de lutte contre le cancer