KARUSI, le 25 fév (ABP) – La Société de Production et de la Valorisation du Blé Panifiable (SOPROVAP) a animé le 22 février 2023, une séance de sensibilisation de ses partenaires en faveur de la culture du blé panifiable qui a coûté plus de 54 milliards de francs burundais l’année 2022, selon M. Onesphore Ntakirutimana, directeur général de la société.
Il a signalé que le Burundi perd triplement en achetant le blé panifiable en Ukraine pour satisfaire les consommateurs du pain. Ce blé est acheté en devises qui coûtent les yeux de la tête au gouvernement d’une part, le coût du transport dans les conditions actuelles de manque cruelle de carburant d’autre part et le long trajet qui cause des retards éventuels de ravitaillement ensuite, telles sont les grandes raisons qui poussent la société à vulgariser cette culture, a ajouté M. Ntakirutimana.
Il a fait savoir que la culture a été déjà essayée dans les provinces de Bururi, Kayanza et Muramvya et a donné des résultats plus que satisfaisants. Comme le blé habituellement cultivé s’adapte dans plusieurs régions du pays, le blé panifiable pourra aussi s’adapté à Karusi, a-t-il annoncé. Tout volontaire demandeur recevra les semences et les engrais par crédit par le biais des services du BPEAE à un taux d’intérêt minime de 8%. La société SOPROVAP se chargera de la récolte, de l’emballage, de la conservation et de l’achat de la production, d’après le directeur général. Toutes les coopératives Sangwe vont bénéficier d’un don de semences et engrais sur une superficie d’un are pour essais, a-t-il déclaré.
Le gouverneur de la province Karusi Mme Dévote Nizigiyimana quant à elle, a compris et a accepté que cette culture importante pour le pays soit cultivée, mais elle a demandé que son essai sur de grandes étendues soit reporté pour l’année culturale prochaine.
Sur ce, le directeur général Ntakirutimana a signalé que la période des semailles est fixée entre le 20 février et le 10 mars et que dépasser cette date, la probabilité d’avoir de mauvaises récoltes est grande.