DOHA, 10 mars (ABP) – Dans la continuité de la 5ème conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA) qui se déroule à Doha au Qatar, le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, a coprésidé, mercredi le 8 mars 2023, une table ronde de haut niveau sur le renforcement de la participation des PMA au commerce international et à l’intégration régionale.
Selon le président burundais, la Coopération sud-sud et la signature des accords commerciaux contribueront à relever certains défis posés aux PMA par le système commercial international. Il en a profité en rappelant l’importance de la transformation structurelle pour s’intégrer efficacement.
Selon le président de la République, l’intégration régionale et le commerce international sont les moteurs de la croissance économique inclusive, d’où il a estimé que cette table ronde est d’une importance capitale pour les Etats enclavés comme le Burundi.
Le président Ndayishimiye a saisi l’occasion pour rappeler les défis considérables auxquels font face les PMA pour s’intégrer dans les systèmes commerciaux mondiaux et saisir les opportunités des chaines de valeur mondiales. En effet, a-t-il signalé, le pouvoir catalyseur de la coopération sud-sud, qui fait référence à la coopération technique entre les pays en développement du sud global pour permettre un développement transformateur dans les PMA, a été célébré dimanche le 5 mars 2023, en marge de la 5ème Conférence des Nations Unies sur PMA.
Ainsi, deux nouveaux projets en Gambie et en Ouganda d’une valeur combinée de 3 millions de dollars, soutenus par le fond IBAS pour l’allègement de la faim et la lutte contre la pauvreté (Inde, Brésil, Afrique du Sud), ont été annoncés.
En Ouganda, le projet d’agriculture à grande échelle de céréales, de légumineuses et d’oléagineux dirigé par des femmes dans les ceintures vertes de la région de Karamoja, aidera le gouvernement ougandais à lutter durablement contre l’insécurité alimentaire chronique dans cette région en autonomisant les femmes et les jeunes grâce à l’agro-industrie.
En Gambie, le Projet d’amélioration de la production et de la transformation de légumes pour les femmes et les jeunes en milieu rural « Enhanced Vegetable Production and Processing Project for Rural Women and Youth » visera à améliorer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des femmes et des jeunes grâce à l’amélioration des pratiques agricoles et des structures d’irrigation.
Le Bureau des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud (UNOSSC) gère financièrement et soutient la mise en œuvre de fonds d’affectation spéciale qui facilitent la coopération et le pilotage d’initiatives Sud-Sud dans le monde entier et sert de gestionnaire de fonds d’affectation spéciale et de secrétariat au Conseil d’administration du Fond IBSA.
Selon les déclarations faites par la Directrice de l’UNOSSC, Dima Al-Khatib, le riche portefeuille de projets de coopération Sud-Sud présenté au cours de cette table ronde, témoigne de l’impact transformateur qui peut être obtenu lorsque les pays en développement travaillent ensemble et en partenariat avec le système des Nations Unies. « Nous croyons au potentiel de la coopération sud-sud et à sa capacité à changer la donne pour les PMA », a-t-elle ajouté.