NGOZI, 21 mars (ABP) – Le ministre de la justice, Domine Banyankimbona a accordé le lundi 20 mars une assistance de vivres et non vivres aux femmes et mineures de la prison centrale pour femmes de Ngozi. Cette assistance était principalement constituée de farine de manioc, riz huile de palme, savon de lessive, pagnes et autres vêtements, bassins, serviettes hygiéniques etc. Les femmes allaitantes ont aussi reçu de la farine pour bouillie, sucre et biscuits.
Dans son allocution de circonstance, le ministre Domine Banyankimbona a précisé que cette assistance constitue un geste fort surtout que le mois de mars est dédié aux droits de la femme. C’est donc pour compatir avec ces femmes et mineures en conflit avec la loi, que cette assistance a été accordée. Elle leur a demandé de bien se comporter pour qu’un jour elle puisse bénéficier de la clémence judiciaire et quitter la détention.
La représentante des détenues a remercié le ministre pour avoir songé à ces prisonnières. Elle a lui a demandé d’intercéder pour elles auprès du Chef de l’Etat pour qu’il leur accorde une grâce afin qu’elles aillent s’occuper des enfants et de leurs familles. La prison centrale pour femmes à une capacité d’accueil de 250 personnes et héberge actuellement 202 personnes dont 26 mineures en conflit avec la loi. Parmi ces femmes détenues, 25 sont incarcérées avec leurs enfants. Et pour les 202 locataires de la maison carcérale pour femmes de Ngozi, 133 sont des condamnées du moment que 69 autres sont des prévenus. Apres cette visite aux femmes emprisonnées, la ministre de la justice a procédé à la libération de 148 détenus bénéficiaires de la mesure de grâce présidentielle. Parmi ces détenus 92 sont des condamnés qui ont déjà purgé un quart de la peine et qui se sont bien comportés et ceux qui ont commis des infractions mineures. 56 autres sont des prévenus qui ont bénéficié de la libération provisoire par le parquet et qui devront continuer à comparaître étant libres. Parmi, ces 148 détenus relaxés figurent 8 femmes et mineures de la prison centrale pour femmes de Ngozi qui hébergent aussi des jeunes filles mineures en conflit avec la loi.
Le ministre Banyankimbona a fait savoir que ces libérations interviennent après celles de la prison centrale de Mpimba à Bujumbura. Elle a prodigué des conseils envers les détenus qui regagnent leurs ménages de bien cohabiter avec ceux qui sont sur les collines ou dans les quartiers. Selon elle, la libération provisoire peut être levée à tout moment qu’un bénéficiaire se comporte mal, a martelé le ministre Banyankimbona. Elle a aussi fait savoir que le souhait du gouvernement burundais est vider toutes les maisons de détention afin que les Burundais s’adonnent aux activités de développement.
Elle a cependant demandé aux citoyens d’éviter tout comportement qui peut les conduire en prison. Les 26 filles mineures en conflit avec la loi du centre de rééducation de Ngozi ont insisté pour que le Chef de l’État leur accorde une grâce arguant qu’elles se sont complètement amandées. Le ministre Banyankimbona a promis d’acheminer la doléance et que le feedback leur parviendra