MAKAMBA, 23 mars (ABP) – La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) a organisé depuis mercredi le 22 mars 2023, une séance de deux jours de renforcement des capacités des présidents des tribunaux de résidence des provinces Makamba, Rutana, Rumonge et Bururi sur la prise en compte de la dimension droits de l’homme dans leurs prestations, sous le thème « Ensemble faisons avancer les droits de l’homme au Burundi ».
La vice-présidente de la CNIDH, Mme Consolate Habimana, a indiqué que cette activité a été organisée pour rappeler aux juges leurs activités quotidiennes de la sauvegarde des droits de la personne humaine. Elle a également signalé que la CNIDH veut contribuer à la consolidation d’un véritable Etat de droit et un État respectueux des droits de l’homme. La commission veut aussi que la justice soit le fondement du développement communautaire, la paix, la justice équitable et la prospérité de tous.
Pour la CNIDH, a-t-elle déclaré, le respect de la loi et de droits de l’homme est le pilier central de l’administration de la justice au Burundi. Les juges sont en outre appelé à appliquer le professionnalisme dans leur travail qui exige la compétence, l’intégrité, la dignité, l’assiduité, la rigueur et l’humanisme. « Vous devez éviter toutes les ingérences, pression et intimidation illégitime pour mériter la confiance de la population et les autorités du pays car la justice est souvent rapprochée de la corruption, le mauvais accueil au niveau des greffes et secrétariats des parquets ainsi que la lenteur dans les exécutions des jugements », a recommandé Mme Habimana.
Elle a rappelé que ces juges doivent également recourir aux instruments internationaux de droits de l’homme que le Burundi a ratifié pour asseoir un État de droit car ces textes ou instruments font partie intégrante de la constitution du Burundi.
Lors de la prise de décision, la vice-présidente de la CNIDH a souhaité que les juges doivent être équitables et impartiaux, raison pour laquelle ils sont appelés à identifier les défis internes et externes liés à l’administration de la justice au Burundi et proposer des solutions réalistes aux problèmes identifiés en ayant dans l’esprit la prise en compte de la dimension droit de l’homme dans leurs activités quotidiennes. Ils doivent en outre savoir qu’ils sont au service des justiciables en vue d’éviter toute équivoque dans l’administration de la justice.